Certains enseignants acceptent d'effectuer les travaux de délibération du baccalauréat si d'autres préfèrent attendre le paiement de leurs vacations. Le ministère de l'Enseignement supérieur martèle que le paiement ne sera effectué qu'après le service fait. La délibération est encore une fois reportée sine die.
Déception et colère se lisaient sur les visages des correcteurs du baccalauréat venus en masse à Ankatso, hier, pour la délibération du baccalauréat. Encore une fois, ils sont rentrés bredouilles. Aucun compromis n'a été trouvé après la rencontre entre les représentants des correcteurs avec le président de l'Université d'Antananarivo et le directeur des examens nationaux. Pour manifester leur mécontentement, les correcteurs présents sur les lieux ont suivi le directeur des examens nationaux jusqu'à son bureau pour demander de plus amples explications par rapport au non-paiement de leurs vacations mais ils ont été refoulés par les agents de sécurité.
En parallèle, leurs confrères ont effectué un sit-in devant la cathédrale de Médecine, l'endroit où devait se tenir la délibération. C'est durant le compte rendu effectué par les représentants de chaque discipline après cette rencontre que le ton a commencé à monter d'un cran. Les avis divergent, certains leaders ont même été pointés du doigt et ont été accusés d'avoir trahi leur mouvement. Pour certains, il serait judicieux de procéder à la délibération ce jour et de percevoir les vacations mercredi si d'autres campent sur leur position et refusent de procéder à la délibération qu'après le paiement de leurs vacations. « Le paiement ne sera effectué qu'après le service fait, selon la présidence de l'Université d'Antananarivo. Cette mesure n'a pas été annoncée lors de la réunion préliminaire, ce qui explique cette confusion », s'est indigné un correcteur.
Forcing
En attendant la nouvelle organisation pour la nouvelle date de délibération, la majorité des correcteurs dans les périphériques ont préféré rentrer chez eux pour ce week-end. « Nous ne pouvons pas rester dans l'incertitude puisque nous sommes contraints de payer des frais d'hébergement pour nos séjours dans la capitale. Qu'il s'agisse des correcteurs dans la capitale ou ceux dans les périphériques, nous unissons nos voix et rejetons toutes responsabilités si jamais les résultats sortent avant », déclare le porte-parole des correcteurs. De l'autre côté, le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique maintient sa version sur le paiement des vacations après le service fait selon la loi en vigueur, c'est-à-dire après la proclamation des résultats.