Sénégal: L'administration des prisons assure offrir une bonne prise en charge médicale aux détenus en grève de la faim, dont Ousmane Sonko

Dakar — La direction générale de l'administration pénitentiaire sénégalaise assure avoir pris « toutes les dispositions nécessaires » pour offrir « une meilleure prise en charge médicale » aux prisonniers Mouhamadou Samba Djim, dit Hannibal, Cheikh Bara Ndiaye et Ousmane Sonko.

Ces mesures ont été prises « avec le concours des services de santé de l'hôpital Principal de Dakar », où ils ont été admis.

« À la date du 18 août 2023, ils sont au nombre de trois au service de réanimation de l'hôpital Principal de Dakar », précise un communiqué du service de communication de la direction générale de l'administration pénitentiaire.

La même source « tient à préciser que toutes les dispositions nécessaires sont prises, avec le concours des services de santé de l'hôpital principal de Dakar, pour offrir aux malades une meilleure prise en charge médicale ».

Mouhamadou Samba Djim, incarcéré à la prison de Rebeuss, à Dakar, depuis le 14 février, a entamé une grève de la faim, le 28 juillet, selon le communiqué.

« Il a été transféré, le 10 août 2023, au service de réanimation de l'hôpital Principal de Dakar, après un malaise constaté à l'infirmerie de l'établissement pénitentiaire », lit-on dans le texte.

Surnommé Hannibal, Mouhamadou Samba Djim est un Sénégalais qui vivait au Canada, selon plusieurs médias.

Il est présenté également comme un militant de Pastef-Les patriotes, le parti d'Ousmane Sonko, dont le ministre de l'Intérieur, Antoine Diome, a annoncé la dissolution, le 31 juillet dernier.

M. Djim est accusé d'avoir commis des actes de nature à occasionner des troubles politiques graves.

Cheikh Bara Ndiaye, placé en détention depuis le 9 juin, est « affaibli par un refus de s'alimenter », affirme la direction générale de l'administration pénitentiaire.

« Il sera transféré aux urgences de l'hôpital Principal de Dakar à la suite d'un malaise, le 4 août 2023 », ajoute-t-elle.

Cheikh Bara Ndiaye, chroniqueur de la chaîne privée Walf TV, est accusé d'appel à l'insurrection et d'actes de nature à compromettre la sécurité publique.

« Des mouvements insurrectionnels »

L'opposant Ousmane Sonko, placé sous mandat de dépôt depuis le 31 juillet à la prison de Sébikhotane, dans la région de Dakar, présente « une faiblesse générale liée à son refus de s'alimenter », selon le communiqué de l'administration des prisons.

« Il a été évacué le 6 août au pavillon Teranga de l'hôpital Principal de Dakar. À la suite d'un malaise survenu dans la nuit du 16 au 17 août 2023, aux environs 1 heure 42 minutes, il sera transféré au service de réanimation de l'hôpital Principal de Dakar », explique la même source.

Le maire de Ziguinchor (sud), ancien député, a été arrêté le 28 juillet.

Trois jours plus tard, il a été inculpé d'appel à l'insurrection, d'association de malfaiteurs, d'atteinte à la sûreté de l'État, de complot contre l'autorité de l'État.

L'opposant, placé sous mandat de dépôt le 31 juillet, est également accusé par le parquet de Dakar d'actes et manoeuvres de nature à compromettre la sécurité publique et à créer des troubles politiques graves, d'association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste et de vol.

Le jour de son inculpation, le ministre de l'Intérieur, Antoine Diome, a annoncé la dissolution de son parti, Pastef-Les patriotes.

« Pastef, à travers ses dirigeants et ses instances, a fréquemment appelé ses partisans à des mouvements insurrectionnels », a argué M. Diome, ce que les responsables de ladite formation politique et ses militants ne cessent de nier.

M. Sonko s'était classé troisième à l'élection présidentielle de 2019, derrière l'ancien Premier ministre Idrissa Seck et Macky Sall, qui s'était fait réélire à l'issue de ce scrutin.

Pastef-Les patriotes et ses alliés constituent l'un des principaux groupes parlementaires de la législature élue le 31 juillet 2022.

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