Sénégal: La requête des épouses d'Ousmane Sonko en exergue

Ousmane Sonko, président du parti Pastef, opposition sénégalaise

Dakar — Les quotidiens de ce samedi s'intéressent surtout à la sortie des deux épouses du leader de l'ex parti PASTEF Ousmane Sonko, qui demandent au chef de l'Etat de « faire libérer » leur époux, placé en réanimation à l'hôpital Principal de Dakar après une grève de la faim débutée depuis 20 jours, à la suite de son placement sous mandat de dépôt.

Walfadjri informe que les deux épouses de M. Sonko "demandent au couple présidentiel de faire libérer leur mari". "Sa situation est alarmante. Nous sommes terrorisés. C'est pourquoi nous demandons solennellement au Président Macky Sall de laisser Ousmane Sonko rejoindre sa famille", rapporte le journal en citant son épouse Anna.

Le Quotidien indique à cet effet que "la famille du leader de l'ex-parti Pastef reste préoccupée par l'état de santé critique de Ousmane Sonko, inculpé pour différents crimes et délits dont "appel à l'insurrection".

"Jugeant critique l'état de santé de son mari, Mme Sonko Anna Diamanka a invité le chef de l'Etat, Macky Sall, à libérer Ousmane Sonko afin que +ce dernier puisse être soigné par sa famille+". Selon le journal, elle a aussi demandé "la libération des autres détenus arrêtés pour les mêmes raisons que son époux" et attiré "l'attention de Mme Marème Faye, épouse du chef de l'Etat et Première dame de la République du Sénégal, du fait de son statut de maman et mère de la Nation".

Dans l'Observateur, elle confie que son mari "s'est tellement métamorphosé qu'il ressemble" à son fils de 10 ans. "Sa couleur de peau est devenue pâle et il a trop maigri", ajoute le journal en citant Mme Sonko Anna Diamanka.

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Mais si l'on en croit le quotidien L'As, Ousmane Sonko a "repris connaissance", après son admission en réanimation jeudi dernier. Le journal dit tenir cette information du bureau politique national de l'ex-parti PASTEF. Malgré tout, il "reste toujours en salle de réanimation sous haute surveillance médicale et policière", ajoute le journal en citant un communiqué de ladite instance.

L'As signale par ailleurs que les avocats d'Ousmane Sonko ont décidé d'internationaliser le combat judiciaire pour la libération de leur client. Vendredi, ses avocats, dont le Franco-espagnol Juan Branco, se sont rendus à Genève pour "s'entretenir avec le bureau du Haut-Commissariat pour les droits de l'homme sur la situation" de M. Sonko.

L'Info signale que l'administration pénitentiaire a fait le point sur la situation des détenus hospitalisés, dont Ousmane Sonko, Cheikh Bara Ndiaye et Hannibal Djim. Le journal souligne qu'elle assure que "toutes les dispositions sont prises avec le concours des services de santé de l'hôpital Principal de Dakar pour offrir aux malades une meilleure prise en charge médicale".

Sur un tout autre plan, Sud Quotidien doute de la possibilité de tenir à date échue la présidentielle de février 2024 au vu notamment du contexte politique actuel. Selon le journal, "la montée de la tension politique alimentée par l'emprisonnement d'Ousmane Sonko suivie de la dissolution de son parti, PASTEF, la purge de ses partisans et la crise de candidature au sein de la majorité comme l'intervention militaire projetée de la CEDEAO au Niger, font planer un nuage d'incertitude sur ce rendez-vous".

Les quotidiens informent par ailleurs que le recours en annulation de la loi rendant leur éligibilité à Karim Wade et Khalifa Sall a été jugé "non fondé" par le Conseil constitutionnel". "Le Conseil constitutionnel déboute YAW" (Yewwi Askan wi), titre Enquête. Le journal estime que la juridiction a "pris une décision qui vient donner libre cours au processus de réintégration de Khalifa Sall et Karm Wade en vue de la prochaine présidentielle".

"Le Conseil constitutionnel balise la voie à Khalifa Sall et Karim Wade", commente à son tour Libération.

L'Observateur fait le compte rendu de l'audience accordée par le président Macy Sall à ses alliés du pôle de gauche. Le journal souligne qu'elle a "permis d'établir un diagnostic du contexte politico-social". Elle a aussi aidé à dégager le profil du candidat de la mouvance présidentielle.

L'Observateur souligne que le président Sall a promis d'être "au front avant et pendant la campagne" en vue d'une victoire au premier tour de la coalition Benno Bokk Yaakaar.

Enquête s'intéresse à l'angoisse des habitants de Fass Boye, dans le département de Tivaouane, cinq jours après l'annonce du chavirement d'une pirogue de migrants partie de cette localité au large du Cap Vert. Selon le journal, le village "sait que 63 de ses fils sont morts, mais attend de savoir lesquels parmi les 101 passagers" qui étaient à bord de l'embarcation.

Le Quotidien attire l'attention sur le danger que constituent les stations-service situées à proximité d'habitations et qui sont souvent des cibles lors des manifestations. C'est un "cocktail explosif", prévient le journal en manchette.

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