Johannesburg — L'analyste sud-africain, Sifiso Mahlangu, a fustigé, samedi, les contradictions insoutenables du gouvernement sud-africain dirigé par le Congrès national africain (ANC), concernant la réunion « BRICS/Afrique », prévue le 24 août à Johannesburg.
Le gouvernement sud-africain s'est fait piéger tout seul en invitant des entités qui ne disposent d'aucun fondement démocratique ou de souveraineté, a déclaré à la MAP M. Mahlangu, soulignant que le Maroc demeure un pays souverain qui défend ses intérêts légitimes.
Le BRICS est un groupement d'États et, de ce fait, ne doit pas être transformé en un forum d'entités, d'Organisations non-gouvernementales ou de groupes ethniques, a mis en garde l'analyste sud-africain.
Il a martelé que « les affaires internes de l'ANC et ses sources de financement en provenance de pays comme l'Algérie ne doivent pas affecter le BRICS », en épinglant l'alliance pernicieuse algéro-sud-africaine.
« L'Algérie est devenue un acteur central dans l'instabilité de la région d'Afrique de l'ouest », a relevé dans ce contexte M. Mahlangu, un commentateur influent et spécialiste des questions africaines, soulignant que ce rôle déstabilisateur de l'Algérie « est une source de profonde préoccupation ».
Et d'ajouter qu'en cette ère post-Covid19, le monde n'est plus un monde de séparation et de désunion. « C'est un monde d'États souverains qui doivent collaborer sur les questions vitales de coopération économique », a-t-il dit.
Une source autorisée du ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger avait affirmé, plus tôt dans la journée de samedi, que pour le Maroc, il n'a jamais été question de répondre positivement à l'invitation à la réunion « BRICS/Afrique » prévue en Afrique du Sud ou de participer à cette réunion à quelque niveau que ce soit.
En réponse à certains médias qui ont fait, récemment, référence à une hypothétique candidature du Royaume à l'adhésion au Groupement "BRICS", ainsi qu'à son éventuelle participation à la prochaine réunion "BRICS/Afrique", prévue le 24 août à Johannesburg, la même source a souligné qu'il ne s'agit pas d'une initiative des BRICS ou de l'Union Africaine, mais d'une invitation émanant de l'Afrique du Sud, à titre national.
« Le Maroc demeure attaché à un multilatéralisme efficient, solidaire et rénové », a ajouté la même source, affirmant que le Royaume considère que les plateformes multilatérales ne devraient pas être utilisées pour encourager la division ou interférer dans les affaires intérieures des États souverains, ni créer des précédents qui risquent, un jour ou l'autre, de se retourner contre leurs initiateurs.