Le Directeur-Coordonnateur de l'Organe de gestion CITES, Augustin Ngumbi a démenti, samedi 19 août, son implication dans le trafic des espèces sauvages du parc national des Virunga, territoire de Rutshuru (Nord-Kivu).
Ce démenti est parvenu à Radio Okapi trois jours après que le Département d'Etat américain l'a cité parmi les 3 personnalités congolaises ayant trafiqué des espèces protégées de la RDC vers la Chine en échange de pots-de-vin.
Dans ce document, Augustin Ngumbi a fait savoir que le Département d'Etat américain a été induit en erreur et mal informé par ses sources notamment des ONG animées par l'intention de nuire.
« Le professeur Augustin Ngumbi n'a jamais abusé de son poste officiel et n'est pas impliqué dans le trafic de chimpanzés, de gorilles, d'okapis et d'autres espèces sauvages protégées de la RDC, principalement vers la République populaire de Chine, en échange de pots-de-vin, comme l'affirme vaguement le Département d'Etat des Etats-Unis dans son communiqué rendu public le 16 août courant », a-t-il précisé dans ce communiqué.
A ce sujet, il estime également que les sanctions du Département d'Etat des Etats-Unis contre les trois personnalités congolaises sont arbitraires, « car personne n'a jamais été entendue même une seule fois par les autorités américaines en RDC ou ailleurs pour s'expliquer au préalable au sujet des faits lui reprochés ».
Pour lui, ces sanctions constituent une grave atteinte aux droits fondamentaux universels notamment le droit à la présomption d'innocence, le droit à la dignité humaine et le droit à l'honneur garantis par la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme et le Pacte relatif aux droits civils et politiques.
A la tête de CITES depuis décembre 2017, Augustin Ngumbi affirme avoir rapatrié plus de 300 perroquets gris exportés frauduleusement de la RDC vers Istanbul (Turquie) le 29 mars 2018 et 20 singes vivants exportés frauduleusement de la RDC vers le Zimbabwe en février 2021.