La mission de l'ONU a achevé samedi une courte mission diplomatique à Niamey. Le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU en Afrique de l'Ouest et au Sahel et sa délégation ont rencontré le Premier ministre nommé par la junte et quelques ministres. Ils n'ont pas pu voir le général Abourahamane Tiani.
La mission de l'ONU a demandé à la junte de dialoguer avec la Cédéao et de ne pas fermer la porte, selon nos informations. Avant de quitter Niamey, l'ONU a fait la même requête pour l'Union africaine, puisque la première mission initiée par l'UA avait essuyé un refus.
Les diplomates onusiens n'ont pas rencontré le chef des putschistes mais ils ont vu deux fois le Premier ministre, des membres du gouvernement et du cabinet Tiani. Il y a eu un déjeuner entre les deux parties samedi.
On apprend que la revendication majeure de la junte est la levée des sanctions économiques. En retour, elle promet uniquement la « libération du président Bazoum ».
La junte aurait dit à ses visiteurs « que c'est le président Bazoum lui-même qui aurait refusé les premiers jours de sa séquestration de se séparer de sa femme et de son enfant ». Elle accuse la presse internationale de mentir sur les conditions de vie du président. Toujours est-il qu'hier la Cédéao a constaté qu'il était sans électricité.