Johannesburg, 20 août (APS) - L'universitaire nigérian, Pr Shérif Ghali Ibrahim, a proposé à Johannesburg, au 6e forum des médias des BRICS, des recettes permettant de "façonner" un "nouvel ordre international" fondé sur une plus grande justice dans la conduite des affaires mondiales.
M. Ibrahim, chef du département sciences politiques et relations internationales à l'université d'Abuja et directeur de recherche contemporaine sur la Chine-Afrique, prononçait, samedi, une communication sur le thème : "Défendre la justice pour façonner le nouvel ordre international" devant quelque 200 participants-dirigeants de médias, journalistes, experts, ministres, homme d'affaires, etc.
Selon lui, "l'injustice mondiale, la domination monétaire, le déséquilibre commercial, l'exploitation et l'hégémonie de l'Occident (...) sont contestés par les BRICS dans le but de créer un système alternatif qui respecte le multilatéralisme, le développement équilibré et un avenir partagé pour l'humanité".
Il a rappelé que la justice, la liberté et le développement étaient des "valeurs communes" de l'humanité.
"Nous devons défendre vigoureusement la paix, le développement, l'équité, la justice, la démocratie et la liberté, qui sont les valeurs communes de l'humanité, et travailler ensemble pour fournir la bonne philosophie directrice pour construire un monde meilleur", a-t-il dit.
L'universitaire nigérian a également appelé au respect de la diversité de la civilisation humaine, ce qui, estime-t-il, "constitue une source constante de vitalité et de force motrice pour le développement mondial".
Parlant des "nouvelles initiatives mondiales pour la justice", il a rappelé que le président Chinois Xi Jing Ping a défendu les idées de "développement global", de "sécurité mondiale" et de "civilisation globale".
Dans la même dynamique, a-t-il souligné, lors du Sommet des Nations Unies sur le développement durable en 2015, les dirigeants mondiaux ont adopté à l'unanimité le Programme de développement durable à l'horizon 2030.
Le Pr Ibrahim estime que pour réaliser l'initiative de sécurité mondiale pour plus de justice, les États doivent s'engager à "rester attachés à la vision d'une sécurité commune, globale, coopérative et durable".
Il a plaidé pour le respect de la souveraineté et l'intégrité territoriale de tous les pays, le respect des buts et principes de la Charte des Nations Unies, la prise en compte des préoccupations sécuritaires de tous les pays.
L'universitaire nigérian a insisté la nécessité d'une résolution pacifique des différends par le dialogue.
"La guerre et les sanctions ne sont pas une solution fondamentale aux différends ; seuls le dialogue et la concertation sont efficaces pour résoudre les différends", a-t-il soutenu.
Evoquant "l'Initiative de civilisation mondiale" développée par le président chinois, il a expliqué que cette idée postule "le respect de la diversité des civilisations, des principes d'égalité, l'apprentissage mutuel, le dialogue, l'inclusivité".
Cette "civilisation mondiale" prônée par le dirigeant chinois met, selon lui, l'accent sur la paix, le développement, l'égalité, la démocratie et la liberté, le renforcement des échanges internationaux entre les peuples