Sénégal: Ousmane Chimère Diouf rempile pour un second mandat à la tête de l'UMS

Saly — Le premier président de la Cour suprême de Saint-Louis, Ousmane Chimère Diouf, a été réélu pour un deuxième mandat à la présidence de l'Union des magistrats du Sénégal (UMS), a appris l'APS de cette organisation, dimanche.

Ousmane Chimère Diouf a engrangé 219 voix contre 54 pour Serigne Modou Diakhaté, conseiller à la Cour suprême, à l'issue du scrutin qui s'est tenu dans la soirée de samedi, à l'occasion de l'assemblée générale de l'UMS.

Composé de sept membres, le bureau de l'UMS a été remanié avec l'entrée de quatre magistrates.

L'assemblée générale de l'UMS a été ouverte samedi matin par le ministre de la Justice Ismaila Madior Fall. Les travaux se sont poursuivis durant toute la journée en présence du premier président de la Cour suprême, Siré Aly Ba, du procureur général près la Cour suprême, Mouhamadou Mansour Mbaye, et du président du Conseil constitutionnel, Mamadou Badio Camara.

Dans son allocution, Ousmane Chimère Diouf a déploré le fait que la magistrature est devenue une "cible permanente" ces deux dernières années, rappelant qu'aucun magistrat n'est à l'origine des faits reprochés aux citoyens qu'elle doit juger.

"L'UMS portant la voix des magistrats, ne peut se permettre d'anticiper sur des décisions de justice, et a délibérément choisi de laisser les procédures suivre leur cours normal et de ne faire aucun commentaire sur les décisions rendues par ses membres dans un sens ou dans l'autre", a-t-il expliqué.

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Selon lui, la justice doit, pour préserver son image, éviter de jouer un rôle actif dans un permanent jeu politique fait d'instabilité, de polémiques, et se limiter à réguler la société. Il a rappelé que dans l'exercice de leurs fonctions, les magistrats ne doivent être soumis qu'à l'autorité de la loi.

Le président de l'UMS envisage l'organisation d'assises regroupant toutes les franges de la société pour une meilleure compréhension des procédures judiciaires.

"Il était question cette année de convier des responsables de presse à des journées de réflexion, ainsi que des journées portes ouvertes dédiées aux étudiants, mais un climat politico judiciaire tendu nous a empêchés de réaliser ces projets", a-t-il expliqué.

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