L'atelier Emotion Chocolat organisé par la première chocolaterie école à Madagascar dénommée Edenia, attire non seulement les citoyens nationaux mais aussi les étrangers qui sont de passage dans la Grande île.
A titre d'illustration, une délégation chinoise composée d'une vingtaine de personnes et qui a été conduite par des représentants de l'ambassade de Chine à Madagascar, est venue assister à cet atelier Emotion Chocolat la semaine dernière. Ces Chinois étaient à la découverte de la fabrication du chocolat à base de fèves de cacao faisant la renommée de Madagascar à l'échelle internationale. Dans le cadre de cet atelier, la plupart d'entre eux étaient agréablement surpris qu'ils puissent confectionner eux-mêmes leurs propres tablettes de chocolat ou bien des bonbons chocolat à l'instar d'un chocolatier, et ce, en si peu de temps.
« Nous sommes absolument ravis d'accueillir ces ressortissants chinois qui viennent pour se former au sein de notre chocolaterie école. C'était la deuxième vague de promotion des apprenants chinois pour cette année. Notre établissement a d'ailleurs pour vocation de proposer des formations d'artisans chocolatiers au profit non seulement de nos compatriotes malgaches mais aussi à tous les non résidents issus des différentes nationalités, grâce à une ouverture à l'international », a expliqué Achille Rajerison, le directeur de la Chocolaterie Ecole Edenia à la presse.
Acquisition des matériels
Et lui d'ajouter que son centre de formation projette de tisser des relations de partenariat avec l'ambassade de la République Populaire de Chine à Madagascar en vue de promouvoir la filière cacao, en particulier la transformation des fèves de cacao en chocolat dans le pays.
En effet, « nous formons chaque année une centaine d'artisans chocolatiers. Mais ces apprenants ont besoin de matériels appropriés pour démarrer leurs propres activités de transformation des fèves de cacao en chocolat. On peut citer, entre autres, les matériels de concassage servant à produire du chocolat de couverture, l'ingrédient de base servant à fabriquer du chocolat proprement dit ainsi qu'un autre matériel permettant de produire du beurre de cacao. L'acquisition de ces matériels n'est pas pour autant à la portée de ces futurs artisans chocolatiers même s'ils se regroupent en coopérative étant donné que leurs prix sont onéreux. En revanche, on peut trouver des matériels de transformation des fèves de cacao fabriqués en Chine, et ce, à un prix plus abordable », a-t-il soulevé.
Identité économique
Il est à rappeler que le principal objectif de la Chocolaterie École est de former des artisans chocolatiers en vue de promouvoir la transformation de nos matières premières locales avant de les exporter sur le marché international. Ce qui permettra de créer de la valeur ajoutée tout en contribuant au développement socio-économique de la nation.
« Nous ne ménageons pas non plus nos efforts pour créer des relations de partenariat avec les planteurs de fèves de cacao, le principal fournisseur de matière première, dans le but de mettre en place un système de traçabilité sur le chocolat produit. Il faut également les soutenir si l'on a une réelle volonté de développer la filière cacao qui fait partie de l'identité économique de Madagascar à l'échelle internationale », conclut Achille Rajerison.