Mapingo croit en sa musique, cette formation avec une belle femme pétillante à sa tête, la voix soul épaisse et puissante, a conduit le public de l'Ivokolo Analakely dans un univers ouvert aux quatre horizons avant-hier.
Elle renvoie à une époque désormais perdue en incitant l'assistance à faire le « lamako », un genre de jeu d'applaudissement exécuté lors des rassemblements festifs. Même les scouts hésitent à le faire en ces temps du web 2.0. Sa musique sonne la « world music » des premières éclosions de ce genre, explosives et aux reliefs bruts. Où le talent musical, le génie du groupe à la guitare et à la basse, réajuste les sets en une sensibilité rock indé, évolution plutôt séduisante et moderne.
La « world music » des débuts ne s'est pas enlisée, faisant penser à un joli meuble auquel a été ajoutée une multitude de tiroirs. Mapingo reprend le genre, avec sa touche personnelle sans verser dans le folklore ou le patchwork sans esprit. Il faut ensuite avoir de la patience pour capter la vibration de sa musique. Tantôt elle rassemble textes malgaches et français, tantôt elle y intègre l'anglais. Elle y chante l'espoir, le contemplatif naïf de la société, discours de « world music », avec un thème sur l'introspection et la réflexion positive, elle surprend...