Cote d'Ivoire: Région de Gbêkê - Des femmes de Bouaké s'inspirent du modèle d'autonomisation de Diabo

Des femmes de cinq cantons de Bouaké (Pharis, Pepressou, N'Dranouan, Faafouê et Dohoun) étaient à Diabo. Où elles sont allées s'imprégner du modèle d'autonomisation de la femme rurale implémenté par l'association Diabo ville émergente (Dve).

La rencontre, au dire de Rebecca Yao, présidente de l'association Dve, s'inscrit dans un cadre d'échange et de collaboration entre femmes rurales de la région de Gbêkê. L'enjeu est de favoriser l'autonomisation de la gent féminine et de lutter contre la pauvreté dont est particulièrement victime le genre.

Rebecca Yao a marqué sa reconnaissance au ministre des Transports, Amadou Koné, parrain de Dve. Qui depuis cinq ans soutient tous les projets et programmes initiés par l'association au profit des femmes du département de Botro, et particulièrement de la sous-préfecture de Diabo. Elle s'est réjouie du partenariat naissant entre les femmes de Diabo et de Bouaké.

« Je suis très honorée de conduire ce partenariat. Mon combat, c'est l'épanouissement de la femme. Mon ambition est de faire de la femme rurale un véritable agent de changement, de développement local », a indiqué la promotrice de l'Usine des femmes (Usifem) de Diabo.

Elle a expliqué que la plateforme de collaboration va porter sur un programme intégré. « Nous ferons, après cette visite de travail, une visite de terrain à Bouaké. Nous allons ensuite mener une analyse situationnelle, puis élaborer une stratégie d'implémentation de notre modèle de développement et de promotion de la femme dans les cinq cantons de Bouaké », a conclu Rebecca Yao.

Agnès N'guessan Kouakou, une participante venue du canton Faafouê, s'est dit satisfaite d'avoir pris part à la rencontre. Qui, selon elle, a permis aux visiteuses d'évoquer les difficultés liées à leurs activités.

« Nous produisons du manioc et de l'attiéké. Nous n'avons pas de broyeuses, ni de tricycles pour évacuer nos produits. Il est difficile pour nous de vendre notre manioc ou attiéké (...). Nous avons également entamé des projets avec des structures, mais ils n'ont jamais abouti. Nous pensons, cette fois-ci, être sur la bonne voie. Et nous comptons sur l'expertise de l'association Diabo ville émergente », a déclaré l'agricultrice.

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