Le Premier ministre du gouvernement de la transition au Mali Choguel Kokalla Maïga est revenu hier, dimanche 20 août, sur le départ à la demande de son gouvernement de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma).
Et c'est pour déplorer le changement de discours du président Macky Sall sur les résultats de cette force composée de 11 600 soldats et 1 500 policiers déployés sur 13 sites au Mali depuis 2013 pour « protéger les populations, empêcher le retour d'éléments armés dans leurs bastions et soutenir le rétablissement de l'autorité de l'État à travers le territoire ».
Invité du jour de notre confrère Baye Ouma Guèye dans l'émission « Objection » de la radio Sudfm hier, dimanche 20 août, Choguel Kokalla Maïga soulignant qu'en 2019, le président Macky Sall a dit clairement, dans une conférence sur la sécurité à Dakar, qu'il ne peut pas comprendre qu'il y ait plus de 50 000 hommes armés sur le territoire malien et que l'insécurité ne fait que s'étendre, déclarera : « J'ai été surpris que le même président, cette année (2023), change de discours pour dire que si la Munisma part, les Maliens ne pourront rien faire. Mais cela ne peut pas devenir pire. Lui-même, il a déjà constaté qu'avec 50 000 hommes, rien n'a changé » a fait remarquer le Premier ministre de la transition malienne.