Un autocar s'est renversé dans un ravin de 95 mètres sur la nationale 42. Les survivants indiquent que le chauffeur avait le téléphone scotché à l'oreille alors que son véhicule fonçait dans un virage serré.
Le voyage s'est transformé en cauchemar pour les passagers d'un autocar. Jusqu'à hier après-midi, neuf morts ont été répertoriés et trente-sept blessés dénombrés, selon les chiffres de la gendarmerie nationale. Le drame s'est produit, samedi, aux alentours de 11 heures 30 minutes, sur la route nationale 42, à la hauteur de Befeta Isandra. Le véhicule de transport en commun venait de quitter Fianarantsoa et faisait route sur Soatanàna lorsque l'impensable s'est produit au point kilométrique 12+750. Le chauffeur est mis en cause par certains rescapés de l'accident.
Selon des témoignages, ce dernier était au téléphone alors que son autocar s'engouffrait dangereusement dans un virage. Lorsqu'il a subitement freiné, son véhicule s'est déporté dans un ravin pour entamer une roulade meurtrière. Après les tonneaux mortels, l'autocar s'est écrasé en contrebas d'un ravin après une chute d'une hauteur de 95 mètres, selon des estimations approximatives. Des véhicules de passage sur les lieux du drame ont transporté les passagers à l'hôpital de Tambohobe Fianarantsoa où les blessés dont le cas a été jugé critique ont dû être transférés dans des services spécialisés du Centre Hospitalier Universitaire (CHU) d'Andrainjato Fianarantsoa.
Sous surveillance
La plupart des blessés admis ont pu regagner leurs foyers après avoir reçu les soins nécessaires. Hier, en fin d'après-midi, douze passagers ainsi que le chauffeur du car étaient encore, pour leur part, placés en observation médicale. Le conducteur du véhicule impliqué dans l'accident est, par ailleurs, sous surveillance de la gendarmerie en attendant qu'il reprenne du poil de la bête pour pouvoir être auditionné.
Parmi les personnes décédées, cinq ont été tuées sur le coup. Une autre a succombé lors de son évacuation à l'hôpital si la vie des trois dernières ont échappé aux médecins après leurs prises en main à l'hôpital. Une mobilisation a été, en revanche, signalée du côté des représentants des autorités, venus en masse pour porter assistance aux victimes. Il a été indiqué que les frais médicaux seront pris en charge par l'État. Complètement comprimé dans tous ses recoins, cet autocar de Gauthy Plus, pouvant transporter une cinquantaine de personnes, a été réduit en amas de ferrailles inextricables.