A deux semaines de la rentrée scolaire 2023-2024, il s'observe un engouement des parents d'élèves vers les étalages des fournitures scolaires sur le marché de Kindu (Maniema). Mais, ils n'achètent pas, se plaignent les vendeurs, faute de moyens financiers.
L'achat des fournitures scolaires constitue un casse-tête pour de nombreux parents de Kindu. Et l'inquiétude se lit déjà sur le visage de certains écoliers.
David Kibin, élève de la 7e année, témoigne que la situation financière de ses parents ne le rassure pas :
« Nous, on ne nous a pas encore acheté des fournitures scolaires, des cahiers tout ça. Les parents disent qu'ils n'ont pas encore eu d'argent. Et nous attendons ».
Pendant ce temps au marché central de Kindu, les yeux de nombreux parents sont rivés sur les étalages où sont vendues les fournitures scolaires. Cependant, très peu d'entre eux achètent ; ce qui n'enchante pas les vendeurs.
L'un d'eux, Saidi Tshilonda Djimmy, témoigne :
« Contrairement à l'année passée, cette année ça ne va ! Peut-être d'autres parents attendent à la veille de la rentrée. Il y a ceux qui demandent les prix par curiosité, il y a ceux qui achètent et ceux qui n'achètent pas. Mais, nous nous avons toutes les fournitures scolaires disponibles pour les enfants. Nous attendons la rentrée scolaire ».
Le même constat est fait par les vendeurs des chaussures et sacs, à l'instar de Stéphanie Kashimwa:
« En tout cas ça ne tient pas parce que, depuis le matin, il y a les gens qui circulent mais il n'y a pas l'argent vraiment. Les gens sont en train de circuler, demander le prix, mais on n'achète pas. Ça ne va pas ! Nous attendons voir si à partir du 20 ou 25 (NDLR : août) il y aura mouvement. C'est ce que nous attendons ».
Cet autre parent, enseignant de son état, accuse trois mois de non-paiement de salaires. Il affirme être dans l'impossibilité de préparer la rentrée scolaire de ses enfants :
« En tout cas, cette année, nous vivons le calvaire. Il est très difficile de préparer la rentrée scolaire de mes enfants puisque nous (comptons) déjà trois mois impayés. Comment est-ce que je vais préparer les enfants à la rentrée ? Il n'y a rien ».