Sur scène, Val tient un calepin, le regard fusillant, elle s'installe sur un demi-banc. A sa droite, une bouteille de « liquide enflammée » sûrement. Elle déverse au micro son amertume de jeune malgache, tananarivienne de surcroît, de 21 ans.
Puis, tire une gorgée de son breuvage, elle grimace, le liquide semble brûlant. Ses textes aussi carbonisent les certitudes du public, et de ceux ou celles qui veulent l'entendre. Le blues de la jeunesse malgache, autant s'en enivrer. Entre rap et rock, de la trash attitude à point, voilà la première partie de « 21 constat » au Cgm Analakely samedi, après-midi.
Dans une salle bien remplie, il est étonnant de voir tout ce rassemblement de jeunes adultes, entonnant des refrains avec la chanteuse. « Elle a une fanbase, il faut l'admettre », reconnaît un découvreur dans le public. Sans être hyper médiatisé, matraquage et présence dans la presse, le message de Val et sa troupe est écouté. A part un travail approximatif au niveau de l'« ingé-son », la marque de fabrique du Cgm Analakely, la slameuse, rappeuse, rockeuse... a réussi avec sa troupe.
JT à la guitare, Lkimmi Randria chorégraphe performeur. La deuxième partie a été plus classique, un concert avec un public dans la fosse. Le rappeur Fanou 9. Une belle troupe qui représente l'espoir sur une génération, autant perdue qu'ayant la rage de vaincre.