« La production de contrefaçons de nos produits et l'utilisation de la copie du logo de la marque Maki Company se poursuit encore« , selon madame Vero H. My, la gérante de cette ligne de vêtements et d'accessoires artisanaux malgaches. La semaine dernière, un producteur, gérant un atelier de production de contrefaçons de la marque a encore été appréhendé à Ambohimanarina, tout juste quelques mois après l'arrestation d'autres producteurs et vendeurs en mai dernier.
Les responsables de la marque tiennent à prévenir la clientèle que des produits non authentiques portant leur marque sont donc sur le marché, même s'il arrive aussi que certains clients savent pertinemment les différencier et préfèrent les contrefaçons à cause de leurs prix nettement inférieurs à ceux des authentiques. Ils sont le plus souvent produits dans la capitale et directement distribués dans les provinces, étant donné que la marque suit de près le marché d'Antananarivo.
La production et la vente de contrefaçons est pourtant passible de peine de prison, d'amendes et de dédommagement assez conséquents. Les matériels de production découverts risquent également d'être saisis. Mais cela n'empêche pas les producteurs et les vendeurs de ces produits interdits de poursuivre leur trafic.
Les responsables de cette marque lancent donc un appel aux autorités compétentes pour le suivi rigoureux de l'application des peines prononcées par le tribunal et même d'envisager un raffermissement des peines pour les contrefacteurs, pour éviter les récidives.
« Nous sentons que nous nous battons seuls puisque nous sommes obligés de mener nous-mêmes notre propre enquête sur les contrefacteurs avant de pouvoir prévenir les forces de l'ordre » , déplore madame Vero. Même l'OMAPI n'est pour le moment d'aucune aide dans la lutte contre les contrefaçons, selon toujours son explication.
D'après leurs investigations justement, la contrefaçon de leurs produits augmentent considérablement durant les vacances, pendant la fête de l'indépendance et à Noël. Durant ces périodes, leurs chiffres d'affaires baissent de manière significative, de 15 à 25% environ. C'est à partir de l'étude de ces chiffres d'affaires d'ailleurs qu'ils ont découvert pour la toute première fois que des contrefaçons de leurs produits existaient. Ces contrefaçons risquent à la longue de nuire à l'avenir des familles dont le moyen de subsistance dépend de cette marque, insiste-t-elle.