Le Cc Esca Antanimena a brillé de la constance et du professionnalisme de Dama et Erick Manana pendant deux jours. Respect pour l'endurance.
Dama et Erick Manana en duo en deux jours au Cc Esca Antanimena, vendredi soir et dimanche après-midi. C'est le règne du talent mais aussi de la récurrence. Le récital était prévisible, tellement le duo membre du groupe Mahaleo et celui de Lôlô sy ny Tariny ont fait leur, leurs titres respectifs. Dès lors, il n'est sans doute plus nécessaire pour eux de refaire leur propre monde, « variété acoustique », aux touches folks.
Le déroulé de ces deux jours, c'est comme une répétition améliorée de ce qui a été fait depuis devant un public acquis jusqu'à l'âme par la musique du duo. Un « Ravorondreo » bien dodu, grâce aux apports des deux violons, festif et latérite, pourrait résumer toute l'époque bénie de l'ère Mahaleo et Lôlô sy ny Tariny. Dans la salle, à part les fans indéboulonnables du genre, le troisième âge a dominé. Suivant une certaine logique pour une musique du dimanche. Cette association a cristallisé un album, aux titres folkloriques français, « Deux voix deux guitares ».
Une fois au Cc Esca hier, il fallait faire monter sur scène des têtes connues comme la petite Voara, une ado à la voix singulière. Erick Manana l'a adoubée comme porte-étendard de la variété acoustique. Les musées du folk peuvent encore patienter. « C'est toujours comme un rêve de voir chanter ensemble Mahaleo et Lôlô sy ny Tariny », s'excite dans l'assistance un sexagénaire grisonnant.
Et d'ajouter, « ils ne sont pas au complet, mais les deux groupes sont déjà bien représentés avec Dama et Erick Manana ». Quoi qu'il en soit, l'énergie affichée par les deux chanteurs méritent le respect. L'expérience aboutit à la constance et à leur éternelle précision. Pour les prochaines dates dans le pays, ces deux représentations sentent l'achat de billet pour l'étranger, rien n'est encore sûr. Les fidèles dans d'autres régions attendent aussi l'arrivée du duo.