La zone de santé de Manika, située dans la ville de Kolwezi dans la province du Lualaba, a connu un dépassement du nombre d'enfants lors de la campagne de vaccination qui vient d'avoir lieu récemment dans cette province minière.
Le succès est un véritable motif de satisfaction pour le médecin chef de zone de santé de Manika, le Dr Nathan Kalima, qui a reconnu l'implication de tout le monde, en particulier les parents qui ont accepté que leurs enfants soient vaccinés contre la polio, maladie invalidante de l'enfance.
A l'en croire, au cours de ces journées de vaccination, la cible attendue était estimée à quatre-vingt-quinze mille cent quatre-vingt-dix-huit enfants âgés de zéro à cinquante-neuf mois. Au dernier jour, les données montrent que cent neuf mille huit cent quatre-vingt-douze enfants ont été vaccinés contre la poliomyélite dans la zone de santé de Manika. «La zone de santé de Manika a vacciné cent neuf mille huit cent quatre-vingt-douze enfants soit une couverture de 122, 2% d'enfants au lieu de quatre-vingt-quinze mille cent quatre-vingt-dix-huit enfants attendus. C'est un motif de satisfaction pour moi en tant que médecin chef de zone, car ces pourcentages prouvent un signal fort que les vaccinateurs sont allés vers la communauté pour avoir tous les enfants ciblés », a-t-il déclaré tout en reconnaissant que ces journées de vaccination ont connu un engouement des parents ayant adhéré à la vaccination.
L'implication personnelle de la gouverneure de la province de Lualaba, Fifi Masuka, a été un motif d'encouragement des parents qui sont venus en masse pour faire vacciner leurs enfants. «Les parents ont accepté que leurs enfants soient vaccinés. Cette intervention a fait que nous puissions dépasser la cible attendue », a fait savoir le Dr Kalima, arguant un autre point positif qui fait du Lualaba un site minier où il y a des mouvements d'entrée. « Cette situation fait qu'il ait un accroissement important de la population à l'âge de recevoir le vaccin », a-t-il révélé.
Parlant des cas de résistance à la vaccination dus aux croyances spirituelles et personnelles, le médecin chef de zone de Manika a indiqué que cette difficulté a été contournée grâce à l'implication du comité local de coordination dirigé par le bourgmestre de la commune de Manika qui a effectué des descentes sur le terrain en cas de refus de vaccination. « L'objectif était de convaincre les parents sur les bien-fondés de la vaccination », a-t-il fait savoir.
