Les résultats de l'examen du baccalauréat sont enfin affichés pour la province d'Antananarivo. Un peu plus de la moitié des candidats ont réussi.
Juste la moyenne. Quarante six mille sur les quatre vingt mille candidats à l'examen du baccalauréat, inscrits dans la province d'Antananarivo, ont décroché ce diplôme de fin d'études secondaires, pour la session 2023, selon le ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, samedi soir. Soit un taux de réussite de 57,31%.
Le taux de réussite est de 56,58% pour le baccalauréat de l'enseignement général et de 66,91% pour le baccalauréat de l'enseignement technique. Les séries littéraires affichent un taux de réussite plus élevé que les séries scientifiques. Il est de 65,57% pour la série A1, 68,82% pour la série L, et 59,67% pour la série A2. Pour les séries scientifiques, 55,33% des candidats de la série C ont réussi.
Le taux de réussite est en dessous du 50% pour les candidats de la série D, soit un taux de réussite de 48,16%. Il est même médiocre pour la série S, qui n'affiche qu'un taux de 34,62%. Pour la série OSE, 55,18% des candidats sont admis. Ce taux de réussite global n'est « ni bon ni mauvais », lâchent des enseignants.
Par rapport à la session 2022, il a augmenté. Il est passé de 41% en 2022 à 57% cette année. Mais c'est faible par rapport au taux de réussite du baccalauréat français, qui est au dessus de 90%. « Les problèmes de l'éducation à Madagascar sont nombreux », notent des enseignants, pour expliquer le faible niveau des élèves. « Le programme scolaire actuel ne répond plus au besoin du secteur de travail; par conséquent, les élèves n'y trouvent pas d'intérêt, ils se concentrent peu. Les enseignants, avec leur maigre salaire, sont aussi démotivés.
Ils négligent leur principale mission qui est d'enseigner. En outre, des diplômés deviennent enseignants sans avoir suivi des formations pédagogiques. Cela détruit l'éducation. On ne peut pas devenir médecin ou militaire sans avoir suivi des études appropriées. Enfin, les parents d'élève n'ont plus le temps d'encadrer leurs enfants à la maison. Alors que l'éducation, pour qu'elle réussisse, nécessite l'implication de tous », explique le proviseur d'un lycée public. Les enseignants exhortent un changement radical pour améliorer le niveau des élèves.