Le chef de la junte qui dirige le Niger depuis quelques jours avait expliqué son coup d'Etat par le fait qu'il ne s'entendait pas avec le chef de l'État dont il était responsable de la sécurité, sur la stratégie de lutte contre le terrorisme.
Qu'a dit d'autre le chef de la junte ? Rien. Qu'est-ce qui justifierait donc que les putschistes, voisins ou lointains, portés pour certains à bout de bras par les mercenaires russes de Wagner, soutiennent ce coup ?
Qu'est-ce qui justifierait que des « panafricanistes » ouvertement pro-russes soutiennent ce putsch d'un général à la moralité plus que douteuse qui probablement n'a strictement rien à faire du panafricanisme dont il ignore peut-être l'idée même ?
C'est sans doute parce que, contrairement à ce que de nombreux analystes croient, ce coup a été soigneusement préparé et réalisé avec le soutien de Moscou ou de son bras armé en Afrique, la milice Wagner. Ne l'oublions jamais.
Les Russes ont décidé d'occuper toutes les zones que l'on considérait comme le pré carré français en Afrique. Surtout là où il y a beaucoup de mines d'or ou d'uranium.
Et ils l'ont dit ouvertement dans une vidéo qu'ils ont réalisée. C'est peut-être nous qui ne savons pas quoi faire de nos minerais, mais eux le savent.
Gagnons-nous plus à traiter avec les Français qu'avec les Russes ? Je crois que nous gagnerons nettement plus le jour où nous aurons trouvé les moyens, soit d'exploiter nous-mêmes nos ressources, soit de participer de manière significative à leur exploitation, à travers la création de compagnies minières, ou la prise de participations dans des entreprises déjà existantes.
Cela implique que nous formions des hommes et des femmes spécialisés dans les questions financières et minières. Je ne sais pas si c'est ce qui se fait actuellement dans nos pays et surtout ceux qui forment désormais la nouvelle Internationale des putschistes.
Pendant ce temps, chez nous en Côte d'Ivoire, ce pays si vilipendé par certains « panafricanistes », nous aurions dû inaugurer le 3 août dernier le quatrième pont de la ville d'Abidjan qui changera radicalement la physionomie de notre capitale économique, tout en faisant gagner un temps précieux aux automobilistes.
C'est le décès du président Henri Konan Bédié qui a fait reporter la cérémonie. Il y a quelque temps, c'est le magnifique parc des expositions qui avait été inauguré, faisant désormais d'Abidjan, un haut lieu sur le plan international pour les salons, expositions et foires.
Un cinquième pont est en train d'enjamber la lagune depuis Yopougon, et une nouvelle tour est en train de s'élancer dans le ciel du Plateau.
A l'intérieur du pays, des routes neuves sortent de partout, du Sud au Nord, d'Ouest en Est, raccourcissant toutes les distances.
Le taux d'électrification et d'adduction d'eau potable ne fait que croître au point que seuls quelques campements sont encore dans le noir à la nuit tombée. On a l'internet presque partout dans le pays. C'est le sésame aux investissements à l'intérieur du pays.
Soyons honnêtes. Quel pays dans toute l'Afrique de l'Ouest offre les salaires et la qualité de vie que nous avons ici ? Que les « panafricanistes » de pacotille à la solde de la Russie ou d'autres intérêts insultent notre président à longueur de journée, puisque c'est ce que leur éducation leur a enseigné. Nous, Ivoiriens, ne cesserons jamais de le remercier et de nous féliciter de la chance que nous avons eue de l'avoir à la tête de notre pays.
Et j'en profite encore une fois pour féliciter notre bâtisseur Pierre Fakhoury, celui qui a conçu ce nouveau pont à haubans, qui a réalisé le parc d'exposition, ainsi que la Tour qui est en construction, l'aménagement de l'ancienne décharge d'Akouédo, l'Ivoire Trade Center, et de nombreuses routes dans le pays.
Pour ceux qui ne le connaissent pas, il est natif de Dabou et est le concepteur et constructeur de la basilique de Yamoussoukro. Je crois qu'il mérite largement l'avenue de notre capitale économique qui portera désormais son nom.
Que les Nigériens, les Maliens, les Burkinabè, les Guinéens envahissent leurs rues pour acclamer leurs nouveaux « libérateurs ». Qu'ils fassent leur révolution. Ils auront assez de larmes pour pleurer sur leur sort quand le moment viendra. Qu'ils ne se pressent pas. Nous, nous avançons avec notre chef. Nous venons de célébrer le 63e anniversaire de l'indépendance de notre pays.
Même si nous savons qu'il nous reste encore un long chemin à parcourir pour être véritablement un pays développé, nous avons cependant toutes les raisons d'être fiers de ce que nous avons réalisé ces douze dernières années. Et c'est avec cette fierté que nous recevrons tous les Africains qui viendront célébrer la fête du football chez nous, l'année prochaine.
Parlez, parlez, parlez ! Nous, on travaille. Parce que nous avons un chef qui aime travailler et qui sait ce qu'il veut. C'est notre façon à nous de faire notre révolution.