Ce mercredi, 6,6 millions d'électeurs zimbabwéens sont appelés à choisir leur président, mais aussi leur Parlement et leurs conseillers locaux. La question de la couverture du scrutin par des médias étrangers fait l'objet de débats.
Le bureau des affaires africaines du département d'État américain se dit « déçu » par le refus d'accréditer plusieurs journalistes étrangers. Selon les États-Unis, des reporters ayant pourtant déposé leur demande à temps se sont vu notifier leur refus d'accréditation tardivement et le rejet de leur recours. Pour Washington, c'est une stratégie visant à empêcher une couverture libre du scrutin de demain.
De leur côté, les autorités zimbabwéennes réfutent fermement ces accusations. Dans un communiqué, elles rappellent leur volonté de tenir des élections transparentes, justes et crédibles. Pour appuyer ce propos, le secrétaire permanent du ministère de l'Information, de la publicité et des médias évoque d'ailleurs les médias d'ores et déjà accrédités. Une liste de 24 organisations qui comprend notamment le Financial Times, CNN ou encore l'Agence France-Presse.
Nick Mangwana explique aussi que les autorités continuent d'accréditer des journalistes, tant qu'ils sont « honnêtes sur leur demande ». Selon un dernier bilan officiel, 370 journalistes locaux et seuls une quinzaine de reporters étrangers sont pour le moment accrédités.
L'affiche de la présidentielle est identique à celle de 2018 : le sortant Emmerson Mnangagwa affronte l'opposant Nelson Chamisa. Une opposition durement réprimée tout au long de la campagne. De nombreuses accusations d'irrégularités et de fraude ont déjà été formulées. Le travail des observateurs est aussi critiqué avant même d'avoir commencé.