Le ministre de la Santé et de l'Hygiène publique, Dr Robert Lucien Jean-Claude Kargougou, a visité le chantier de construction du centre de la radiothérapie de Bobo-Dioulasso, le samedi 19 août 2023 au Centre médical avec antenne chirurgical (CMA) de Dafra. En compagnie de ses homologues en charge des Sports, Boubacar Savadogo, de la Communication, Jean Emanuel Ouédraogo et du Secrétaire général du gouvernement, Jacques Sosthène Dangara, le chef du département n'a pas caché son mécontentement de la lenteur dans l'avancement du chantier.
Le ministre de la Santé et de l'Hygiène publique, Dr Robert Lucien Jean-Claude Kargougou, n'est pas satisfait de l'avancement des travaux du chantier de construction du centre de la radiothérapie de Bobo-Dioulasso, sis dans la cour du Centre médical avec antenne chirurgicale (CMA) de Dafra. Il l'a fait savoir ce samedi 19 août 2023.
Et pour cause, depuis son dernier passage en avril dernier, l'entreprise en charge de la construction de l'infrastructure n'a évolué que de 5% en passant de 25 à 30%. Sur le chantier, des coups de marteaux et des bruits de truelles entremêlés aux claquements des pelles dans les brouettes et au vrombissement des bétonneuses, se font entendre. Une ambiance qui donne des signes de vie du chantier.
« Le chantier vit. Les ouvriers sont présents. Mais le rythme du travail montre que ce chantier ne vous tient pas à coeur. Il n'y a pas de raison que le gouvernement remplisse ses obligations et les travaux piétinent pour une infrastructure qui devrait être livrée en 2022 », a lancé le Dr Kargougou au responsable de l'entreprise en charge des travaux dans un ton empreint de colère.
Cette situation, a fait savoir le ministre, se justifie par des problèmes entre le partenaire autrichien et l'entreprise en charge des travaux. « Nous avons acquis un prêt financier avec un partenaire autrichien qui a recruté l'entreprise pour l'exécution des travaux.
Le partenaire autrichien attendu en septembre
Mais au constat, il y a un problème entre eux », a confié le ministre de la santé, estimant qu'il n'est pas admissible que le gouvernement soit victime de cette situation. Le partenaire est attendu dans le mois de septembre 2023, a laissé entendre M. Kargougou, pour des échanges afin de prendre une décision définitive de sorte à respecter le nouveau délai de juin 2024 pour la livraison de l'infrastructure.
« L'arrivée du partenaire autrichien en septembre va nous permettre de discuter autour d'une table avec toutes les parties prenantes pour mettre les doigts sur les causes profondes qui font que ce chantier n'avance pas », a-t-il indiqué. En entendant cette rencontre, le ministre compte accentuer le suivi dans l'espoir que les travaux puissent aller au mieux.
« Si nous ne renforçons pas notre mécanisme de suivi, si nous ne prenons pas de bonnes décisions et si chaque partie ne tire pas conséquence de ses insuffisances, de ses faiblesses, nous ne serons pas surpris qu'en juin 2024 l'infrastructure ne soit pas livrée », a dit le ministre de la Santé.
Pour le coordonnateur du projet, Wourozou Olivier Constantin Sanon, les travaux sont à une phase « très complexe » et il faut prendre toutes les précautions. « Il ne s'agit pas d'aller vite mais de bien faire le travail », a dit M. Sanon. Si le chantier du centre de la radiothérapie n'avance pas au goût du gouvernement, le ministre de la santé a retrouvé le sourire sur celui de l'extension du CMA de Dafra.
Un projet financé par l'exécutif burkinabè et son partenaire espagnol, Médecin sans frontière (MSF). Ce chantier, bien qu'à ses débuts, avance à un niveau satisfaisant, aux dires du patron du département de la santé. « Les travaux ont commencé depuis un mois et avancent très bien, avec un délai d'exécution physique déjà autour de 10% », s'est-il réjoui.