Congo-Brazzaville: Sénatoriales 2023 - Six raisons expliquent la débâcle de l'UDH-Yuki

Réagissant à l'échec de l'Union des démocrates humanistes yuki (UDH-yuki) aux élections sénatoriales du 20 août, le premier secrétaire du comité d'organisation du Congrès, porte-parole de ce parti, Justin Nzoloufoua, a laissé entendre que six erreurs ont prévalu à cette dérive.

La première, a-t-il expliqué, c'est la suspension du Congrès qui n'a pas donné une bonne visibilité du parti. La deuxième, la publication de l'acte 009 portant suspension des membres des fédérations qui auraient perturbé le Congrès.

Pour ce dernier, on ne va pas à une bataille en créant la division au sein de son propre camp. La troisième, c'est la publication de l'acte 014 qui porte réorganisation du comité d'organisation du Congrès alors que cette structure avait été constituée par les deux clans en discorde au sein du bureau politique en présence de la facilitation.

« C'est cette facilitation qui nous a permis d'avoir ce consensus qui nous a amenés aux élections et au Congrès. Aujourd'hui on ne peut pas faire les choses sans cette facilitation. Cela montre que nos divisions sont encore fécondes. Elles sont là, elles persistent », a laissé entendre Justin Nzoloufoua.

Quatrième erreur, c'est la constitution de la liste des candidats aux sénatoriales sans avoir au préalable échangé avec les organes du parti et surtout sans l'implication de la Commission nationale d'investiture. Ce qui a amené les votants à se résigner.

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Cinquième erreur, c'est la correspondance adressée par le premier vice-président à la direction générale des affaires électorales avec des invectives sur le deuxième vice-président. Enfin la dernière, c'est la violence du 18 août perpétrée au siège du parti qui a donné une mauvaise image à l'opinion.

Pour le porte-parole de ce parti, il y a eu un manque de sérieux dans les négociations spécifiques à ces sénatoriales. Celles-ci n'ont pas été bien menées, surtout que les éminents négociateurs de cette formation, notamment Jean Bonard Moussodia et Gilles Fernand Bassindinkila qui ont été mis à l'écart alors que le parti les utilisait pour faire entendre sa voix au sein de la mouvance présidentielle. « Ils n'ont pas été utilisés à bon escient ».

Une autre raison, a expliqué Justin Nzoloufoua, c'est le manque d'unanimité des conseillers : neuf à Brazzaville et quinze dans le Pool. « Le parti a sclérosé son électorat, on ne pouvait donc pas s'attendre à de bons résultats. Il y a eu un problème managérial qu'il faut vite corriger, solutionner. Il y a eu une précipitation, une improvisation et même une attitude déloyale d'après laquelle chacun a agi envers l'autre afin de surseoir sa décision, et cela a mal payé », a-t-il conclu.

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