L'ONG internationale Reporters sans frontières (RSF) a appelé, lundi 21 août, les autorités et les acteurs politiques de la RDC à prendre des mesures immédiates pour protéger le travail des médias, essentiel au processus démocratique.
Dans une tribune publiée, lundi, cette organisation de défense des professionnels des médias fait savoir qu'en République démocratique du Congo, les manifestations politiques de la période pré-électorale ont entraîné une recrudescence des attaques contre les journalistes.
RSF indique que depuis juillet, au moins sept journalistes ont été attaqués par des acteurs politiques de tous bords, établis dans la capitale Kinshasa ou encore dans la ville de Kananga au centre du pays.
L'un de ces journalistes, par exemple, doit répondre à la justice à la suite d'une plainte pour diffamation émanant d'un homme politique, précise l'ONG.
Ces incidents mettent en lumière un contexte pré-électoral tendu, qui compromet la sécurité des journalistes, soutient RSF.
Les élections générales sont prévues le 20 décembre prochain. Le président Félix Tshisekedi, au pouvoir depuis 2019, sera candidat pour un second quinquennat.
« Chaque jour compte son lot de violences contre les journalistes en RDC. C'est devenu très inquiétant, d'autant que certaines attaques sont le fait d'acteurs politiques ou de leurs soutiens », regrette Reporters sans frontières.
Pour cette organisation, « à quatre mois des élections, la classe politique doit respecter le rôle crucial des médias. Pour prévenir et empêcher tout type d'attaque contre les journalistes ».
RSF invite les autorités à émettre et diffuser largement une déclaration publique à l'ensemble des candidats et partis en lice, ainsi qu'aux forces de l'ordre, pour rappeler que les médias et les journalistes sont essentiels au processus démocratique et que quiconque porte atteinte à leur intégrité ou entrave leur droit d'informer et celui des citoyens à être informé, devra faire face à la loi, a précisé Sadibou Marong, Directeur du bureau Afrique subsaharienne de RSF.