L'affaire qui implique l'ex-directrice de cabinet de la Présidence de la République devrait connaître des rebondissements dans les jours à venir. Pour le moment, on ne peut qu'avancer des hypothèses à cause des zones d'ombre qui existent. L'enquête est en cours et c'est lors du procès qui aura lieu le 8 septembre prochain qu'on en connaîtra les tenants et les aboutissants.
Des zones d'ombre qui s'éclairciront bientôt
L'annonce de l'arrestation de Mme Romy Voos Andrianarisoa a provoqué une véritable sidération dans le monde politique. Le pouvoir a réagi rapidement en la limogeant, mais n'a pas réussi à mettre fin aux interrogations qu'elle a suscitées. Des informations ont commencé à filtrer sur les circonstances du déplacement de cette directrice de cabinet. On a appris que c'est un agent du protocole de l'Assemblée nationale qui a facilité sa sortie à l'aéroport d'Ivato. Ce dernier qui a été interpellé et est passé devant le parquet a obtenu une liberté provisoire, mais l'impression qui prévaut est qu'il n'a rien à se reprocher.
Le déroulement du voyage de la jeune femme comporte beaucoup de zones d'ombre. Beaucoup de choses ont été dites à propos de la nature du passeport qu'elle a utilisé et les observateurs sérieux se gardent de faire des spéculations. Mais certains se demandent quand même à quel titre elle a entamé ses négociations auprès de la société minière.
Le montant de la somme demandée n'est somme toute pas excessif, mais ce sont les 5% de participation exigée qui font tiquer. D'où les nombreuses interrogations posées sur cette partie de la négociation ? Cela ne peut relever d'une simple personne, mais on doit, disent certains, essayer d'appréhender le niveau d'implication d'instances supérieures de l'État malgache. On peut penser que Mme Romy Voos Andrianarisoa n'acceptera pas d'être un bouc émissaire et qu'elle dira tout ce qui entoure cette affaire lors du procès du 8 septembre.