Madagascar: Élevage - Vers une amélioration drastique de la filière bovine

Face aux problèmes récurrents dans la filière bovine depuis quelques années, des réformes sont en cours pour l'inclusion des éleveurs.

Progressif. La filière bovine devrait pas à pas acquérir un nouveau souffle après des années, voire des décennies d'impasse. Des mesures visant à améliorer progressivement la filière bovine dans toute l'île. Les réformes se sont enchaînées avec des coups d'accélérateurs depuis maintenant quelques années, la politique de l'état vise maintenant à inclure de plus en plus les producteurs et éleveurs dans la chaîne d'approvisionnement de la viande.

Du moins c'est ce qu'avait expliqué le Docteur Raymond, vice-ministre en charge de l'élevage au sein du MINAE. Pour le technicien, développer la filière bovine et, dans une optique plus large aussi l'élevage, doit passer par la professionnalisation des éleveurs et la collaboration de ces acteurs économiques avec le secteur privé. « Pour atteindre l'autosuffisance alimentaire, l'élevage à Madagascar se doit de passer par certaines réformes.

Entre autre, il faudra professionnaliser les chaînes d'approvisionnement en viande, particulièrement en viande bovine, mais aussi faire en sorte que les éleveurs et producteurs souhaitant se professionnaliser travaillent de pair avec des sociétés privées », avait-il souligné. Et lui d'ajouter que ce seront ces producteurs, « paysans et éleveurs », qui approvisionneront ces sociétés en terme de viande de qualité. Suivi à la loupe. Des mesures qui se devront d'être accompagnées par des stratégies mettant en exergue la traçabilité des zébus.

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Ce sera dans les fermes que les entreprises souhaitant se lancer dans l'exploitation de la filière devront s'approvisionner. Une mesure standard à l'international qui permettra également aux techniciens du ministère de suivre de près la qualité de la viande qui sera distillée sur les marchés internes ou externes. Ce dernier chaînon de sortie de la viande bovine qui est particulièrement rigoureux en termes de qualité. « Nous sommes particulièrement à cheval sur la traçabilité des chaînes d'approvisionnement », avait expliqué le Docteur Raymond.

Depuis la ferme jusqu'à l'étable, ces bestiaux feront l'objet d'un suivi à la loupe, « notamment à cause des maladies qui touchent les animaux », avait tenu à préciser le Docteur Raymond. Entre autre la dermatose modulaire, la tuberculose ou encore la fièvre de la vallée du rift (FVR). Des infections similaires avaient touché le cheptel bovin dans certaines localités, ayant nécessité l'intervention des techniciens du ministère de l'élevage.

Reste à pérenniser et développer davantage la filière bovine dans le pays, emboîter le pas dans la mise en place de parcs d'engraissement, la modernisation du secteur et le transfert de compétences vis-à-vis du personnel technique et médical, notamment les vétérinaires, ont maintes fois été proposées comme solutions.

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