Ile Maurice: Politique - Tentative pour regrouper les partis extraparlementaires

Il y a une tentative de regrouper les partis extraparlementaires et le Rassemblement Mauricien. Le leader du Reform Party, Roshi Bhadain, et Rama Valayden, le responsable du Linion Pep Morisien (LPM), devaient avoir une réunion durant la soirée d'hier pour parler d'un éventuel rapprochement. D'ailleurs, Dev Sunnasy, le secrétaire général du LPM, maintient que des pourparlers sont en cours avec d'autres partis extraparlementaires et des Mauriciens installés à l'étranger pour un regroupement. Si des développements se font promptement, dit-il, il y aura une conférence de presse en fin de semaine.

Le secrétaire général du LPM maintient qu'il est temps pour les partis extraparlementaires de se regrouper. «Cela risque d'être une lutte à quatre si tout le monde maintient sa position. Vaut mieux que ce soit une lutte à trois. D'où l'importance pour que tout le monde travaille ensemble», insiste-t-il. D'ailleurs, En avant Moris, de Patrick Belcourt, qui est en alliance avec le Reform Party, croit que les autres partis de l'opposition n'ont pas d'autre choix que de se réunir. «Il y a deux objectifs.

Premièrement, il faut faire partir ce gouvernement pour ensuite redresser le pays. Il faut donc un bon programme avec des personnes compétentes comme Bhadain, Valayden, Sunnasy, Bodha et la jeune équipe compétente d'En avant Moris», ajoute-t-il.

Idéal Démocrate(ID) pourrait également être de la partie. Toutefois, Géraldine Hennequin, sa fondatrice, affirme observer l'évolution de la situation politique tout en occupant le terrain. «Il est évident que nous regardons comment l'échiquier politique se transforme au fur et à mesure que des alliances s'agrègent et que les accords se forment. Nous sommes à l'écoute et ouverts aux discussions.

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Une chose est sûre : il y a une priorité pour redresser le pays. Il faut changer de gouvernement. Le régime actuel a considérablement dégradé la confiance de la population dans les institutions. Le pays navigue à vue en matière économique et, sur le plan social, il y a une vraie souffrance. Ce n'est pas le parti aux commandes actuellement qui pourra prétendre à rassembler les Mauriciens après nous avoir tant divisés», déclare-t-elle.

Front unitaire

Cependant, Rezistans ek Alternativ vise encore plus loin. Ce parti ne veut pas uniquement un regroupement de l'opposition extraparlementaire. Ashok Subron, l'un des responsables de ce groupe, milite pour qu'il y ait une unité de tous les partis de l'opposition. «Nous voulons un front unitaire de toute l'opposition. Ce gouvernement, qui a dépassé la ligne rouge, doit partir. Toutefois, il ne faut pas remplacer un groupe de personnes par un autre.

Il faut changer tout le système qui a été mis en place depuis l'Indépendance. Pour ce faire, il faut amender la Constitution. Donc, il faut une majorité de trois quarts. D'où l'importance d'un front unitaire de l'opposition. Dans une lutte à trois ou à quatre, nous n'aurons jamais cette majorité. Nous risquons de nous retrouver avec la même Constitution et le même système électoral après les prochaines élections générales si l'on ne se regroupe pas», craint-il.

Cependant, cela semble être difficile de réunir l'opposition extraparlementaire. La déclaration de Roshi Bhadain sur les ondes de Radio plus, en fin de semaine, semble avoir jeté un froid entre lui et Nando Bodha. Celui-ci, selon les propositions du leader du Reform Party, devrait partir à la présidence, lui laissant le siège du Premier ministre. Il propose également le poste du ministre de l'Intérieur à Rama Valayden. Cette déclaration, apprend-on, n'a pas plu à Nando Bodha qui est en alliance avec LPM.

Le leader du Rassemblement Mauricien s'est muré dans le silence, hier. Pour sa part, Roshi Bhadain n'a pas voulu étayer ses propositions. Toutefois, Dev Sunnasy maintient que le poste du Premier ministre n'a pas été évoqué avec Roshi Bhadain et que la décision n'a pas été discutée au LPM.

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