A peine ouverte, l'audience du lundi 21 août opposant Matata Ponyo au ministère public dans l'affaire Bukanga Lonzo a été reportée au 4 septembre.
Le Procureur Général près la Cour constitutionnelle a pris cette décision car estimant ne pas avoir été valablement saisie au sujet de deux accusés, à savoir : l'ancien Premier ministre Matata Ponyo et l'homme d'affaires CHRISTO Glober, tous deux accusés de détournement de 115.997.106 dollars américains par l'octroi des avantages financiers, la surfacturation, la constitution des sociétés écrans, les détournements de procédures, etc.
En outre, le dernier accusé, Déogratias Mutombo, ancien gouverneur de la Banque central du Congo est poursuivi pour détournement de 89 millions de dollars américains destinés à la construction du marché international de Kinshasa en complicité avec Matata Ponyo.
L'homme à la cravate rouge, absent de la capitale congolaise, se trouve actuellement dans son fief à Kindu et s'est fait représenté par son avocat Laurent Onyemba. Celui-ci a notamment déclaré à la sortie de la salle d'audience que son client est décidé à collaborer avec la justice et se présentera à l'audience du 4 septembre car, il ne se reproche de rien.
Pour rappel, c'est le 20 juin courant que le Procureur général près la Cour constitutionnelle avait adressé un réquisitoire au bureau du Sénat renseignant qu'il aurait de nouveaux éléments sur l'affaire Bukanga Lonzo. Selon lui, de nouveaux éléments provenant du dernier rapport de l'IGF sur la gestion du parc agro-industriel de Bukanga-Lonzo étaient suffisants pour ouvrir une procédure judiciaire. Il renseignait que ce rapport faisait état d'infractions de faux et usage de faux et de détournements à charge de Matata Ponyo.
En réponse, Matata Ponyo avait lors d'un point de presse demandé au président du sénat ainsi qu'au Procureur Général près la Cour constitutionnelle de respecter le pays en stoppant cette démarche anticonstitutionnelle: "Ce duo se remet en place pour une énième violation des lois et règlements de la RDC pour concocter en toute illégalité, en toute fraude, en toute tricherie et irrégularité , le plan pour l'émission d'un nouveau réquisitoire pour solliciter, après avoir stratégiquement mis à l'écart l'assemblée plénière, organe habilité sur la question, les immunités du sénateur Matata."
Quelques jours plus tard, Matata Ponyo avait déposé des plaintes à la Cour de cassation contre le président du sénat Bahati Lukwebo et le Procureur Général près la Cour constitutionnelle.