La Route nationale 1 à la sortie ouest de Ouagadougou a été bloquée, dans l'après-midi du mardi 22 août 2023, par des transporteurs routiers dénonçant les « tracasseries routières opérées » à leur endroit.
La circulation sur la Route nationale 1 à la sortie ouest de Ouagadougou a connu des perturbations au point qu'il était impossible de sortir ou d'entrer en ville, le mardi 22 août 2023 aux environs de 12 heures. A hauteur de la gare de Boulmiougou, c'est une longue file de camions stationnés, à perte de vue, les uns après les autres qui ont obstrué le passage.
Aucun véhicule ne pouvait se frayer le passage sur cette artère. Et pour cause, des transporteurs routiers à travers un mouvement spontané disent « non aux tracasseries routières opérées » à leur encontre. Selon l'un des conducteurs qui a requis l'anonymat, l'incident est parti du fait qu'un bus d'une compagnie de transport en commun a été interpellé par la Police municipale pour avoir embarqué un voyageur en dehors des enceintes de la gare de l'Ouest. «Ils nous disent de ne pas prendre un passager à l'extérieur de la gare.
Alors, que si vous entrez dans la gare, même si vous n'avez pas de voyageurs, vous êtes obligés de payer 5000 FCFA », dénonce-t-il. De l'avis de Issoufou Balima, un autre transporteur, on interdit d'embarquer un passager avant le poste de péage. « Pourtant, nous savons qu'au-delà de 100 mètres de la gare de l'Ouest, on peut prendre un passager. Mais, à moins de cette distance, cela n'est pas toléré », a précisé M. Balima. Selon lui, malgré que les transporteurs soient organisés en leur sein pour respecter cette mesure, ils continuent de subir des interpellations de la police.
« On nous demande de payer 10 000 FCFA parce que nous ne pouvons pas embarquer un client même à 500 mètres de la gare », a-t-il regretté. Pendant ce temps, les voyageurs sont des victimes de ce mouvement d'humeur. Antoine Coulibaly, un passager en partance sur Dédougou a déploré cette situation qui de son avis peut se résoudre par le dialogue. « C'est dommage que jusqu'à l'heure (environ 15h10, Ndlr) nous n'apercevions aucune autorité sur le terrain », s'indigne le voyageur qui tente tant bien que mal de ramener les chauffeurs à la raison. Honoré Bationo, un usager de la route se rendant au village pour un enterrement s'est vu empêcher par ce blocus.
« Nous n'avons rien à voir dans leur mouvement d'humeur, pourquoi on doit payer le prix. Avec ma couronne de gerbe de fleurs, je partais pour un enterrement et me voici bloqué», se plaint-il. Ce qui est déplorable a-t-il fait savoir, il n'y a aucun leader des frondeurs à qui l'on peut s'adresser. Les agents de la Police municipale qui étaient sur les lieux n'ont pas voulu répondre à nos questions prétextant que leurs responsables sont mieux placés pour accéder à nos sollicitations.