Dakar — Le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l'Union africaine (UA) a décidé de suspendre la participation de la République du Niger à toutes les activités de ses organes et institutions »jusqu'au rétablissement effectif de l'ordre constitutionnel dans le pays », indique un communiqué dont copie a été transmise mardi à l'APS.
Le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l'UA, a lors de sa 1168e réunion, décidé "de suspendre immédiatement la participation de la République du Niger de toutes les activités de l'UA, de ses organes et institutions jusqu'au rétablissement effectif de l'ordre constitutionnel dans le pays", indique un communiqué de l'organisme, publié à l'issue de cette rencontre, sur le site de l'UA.
La décision du CPS de l'Union africaine intervient près de quatre semaines après le coup d'Etat intervenu le 26 juillet dernier.
Cet organe de l'UA a pris cette décision en se conformant sur "l'Acte constitutif de l'UA, le Protocole relatif à la création du Conseil de Paix et de Sécurité de l'Union africaine et la Charte africaine sur la démocratie, les élections et la gouvernance", précise le communiqué.
A cet égard, le CPS a exhorté "tous les Etats membres de l'UA et la communauté internationale, y compris les partenaires bilatéraux et multilatéraux, à rejeter ce changement anticonstitutionnel de gouvernement et à s'abstenir de toute action susceptible de conférer une légitimité au régime illégal du Niger".
Il a "demandé à la commission de l'UA, en étroite collaboration avec la Commission de la CEDEAO, de compiler et de soumettre d'urgence la liste des membres de la junte militaire et de leurs soutiens militaires et civils de même que ceux qui sont impliqués dans la violation des droits fondamentaux du président Mohamed Bazoum et d'autres détenus, en vue de sanctions ciblées et de l'application de mesures punitives individuelles"', ajoute le document.
Le CPS a par ailleurs invité la junte militaire au pouvoir au Niger à »coopérer avec la CEDEAO et l'UA en vue d'un rétablissement pacifique et rapide de l'ordre constitutionnel ». Il a appelé également le peuple nigérien à rester calme, à s'abstenir de toute action susceptible d'envenimer la situation et à adopter pleinement une approche pacifique en vue du rétablissement de l'ordre constitutionnel dans le pays.