La Fédération internationale de football (FIFA) a mis en garde, mardi 22 août, la Fédération congolaise de football (FECOFA) contre l'ingérence du gouvernement congolais dans la gestion du football.

Dans une correspondance adressée mardi à l'organe faitier du football congolais, la FIFA souligne que « chaque association membre de la FIFA, la FECOFA, en l'occurrence, se doit de jouir d'une indépendance et d'une autonomie qui la préserve de toute ingérence indue de la part de tiers, qu'elle soit étatique ou autre ».

Cette note rappelle aussi que « les associations membres de la FIFA sont en effet statutairement tenues de gérer leurs affaires de manière indépendante et sans influence indue de tiers ».

Ainsi, « tout manquement à ces obligations peut entraîner les sanctions prévues dans les statuts de la FIFA, pouvant aller jusqu'à la suspension de la fédération concernée. Et ce, même si l'influence d'un tiers n'est pas imputable à l'association membre », ajoute cette lettre.

Dans cette même correspondance, la FIFA demande à la FECOFA, donc au Comité de normalisation, de signifier au gouvernement de cette ingérence, notamment celle du ministre des Sports, dans la gestion et fonctionnement du football.

Le 4 août dernier, le ministre des Sports, Kabulo muana Kabulo, avait, à travers un courrier signé par le Secrétaire général aux sports, demandé au Comité de normalisation de la FECOFA «d'instruire toutes les ligues et ententes provinciales de Football de surseoir à l'exécution du calendrier des matches pour la saison 2023-2024, publié par la LINAFOOT, en attendant la décision du Gouvernement de la République sur le rapport des travaux de la commission mixte chargée de l'élaboration de la nouvelle formule réaliste et consensuelle du championnat national de football congolais».

La FIFA a aussi rappelé l'arrestation de membres du Comité de normalisation par l'état-major des renseignements militaires.