L'adhésion à la ZLECAf pourrait accélérer le processus d'industrialisation de Madagascar, selon le ministère de tutelle. Cependant, des imperfections restent à corriger, pour que la Grande île soit prête à intégrer cette organisation.
Une réunion cruciale s'est tenue la semaine dernière entre la délégation de la Zone de Libre Échange Continentale Africaine (ZLECAf) et le ministre malgache de l'Industrialisation, du Commerce et de la Consommation, Edgard Razafindravahy. Lors de cette rencontre, des inquiétudes ont été exprimées quant à l'adhésion de Madagascar à cette zone de libre-échange et aux défis qu'elle soulève.
Selon le ministre Razafindravahy, le secteur privé malgache a encore des appréhensions concernant l'entrée dans la ZLECAf, en particulier en ce qui concerne les problèmes de recouvrement et les normes phytosanitaires des produits à exporter. Des préoccupations ont été soulevées quant à la confiance accordée par les marchés mauricien et sud-africain aux laboratoires existants à Madagascar.
Pour surmonter ces obstacles, le ministre a suggéré de mettre en place une zone de libre-échange avec des laboratoires reconnus par tous les membres, afin d'instaurer la confiance nécessaire et de réduire les incertitudes liées aux rejets potentiels. Il a également souligné le potentiel considérable d'exportation de produits malgaches vers le marché africain.
Faciliter les échanges
De son côté, le chef de la délégation de la ZLECAf, Gilberto Antonio, a expliqué que la zone de libre-échange n'est qu'une étape vers un objectif plus vaste : la mise en place d'un marché harmonisé visant à faciliter le commerce intra-africain.
L'adoption des normes de la ZLECAf devrait contribuer à réduire les barrières commerciales et les obstacles qui ralentissent les échanges entre les nations africaines. Au cours de cette rencontre, plusieurs sujets ont été abordés, notamment la filière vanille et les Produits de première nécessité (PPN).
Le ministre Edgard Razafindravahy a souligné les opportunités offertes par la ZLECAf pour le secteur privé malgache, compte tenu du vaste marché potentiel de plus d'un milliard de consommateurs. Il a également mentionné la mise en oeuvre du projet « One district One factory » (ODOF), qui vise à renforcer l'industrie manufacturière et favoriser les exportations.
A noter que la ZLECAf vise à établir une libre circulation des marchandises entre les pays membres, sans droits de douane.
Pour élargir la compréhension de cette organisation d'intégration régionale, un atelier s'est tenu au Radisson Blu Ambodivona, vendredi dernier, offrant une plateforme pour des discussions plus approfondies sur les opportunités et les défis que présente l'adhésion à la ZLECAf pour Madagascar.