La restauration des mangroves constitue l'une des premières mesures concrètes et efficaces permettant l'exploitation durable des crabes à Madagascar. C'est également une alternative aux enjeux importants pour le développement de l'économie bleue.
Madagascar dispose d'un potentiel de production de crabes de mangroves compris entre 6000 et 8000 tonnes chaque année. C'est ce qu'on avance auprès du ministère de la Pêche et de l'Économie bleue en marge d'une journée de reboisement de palétuvier organisée par le ministère en question à Antalitoka, commune rurale de Bemanonga, district de Morondava.
L'initiative entend renforcer les efforts de restauration des mangroves menés par les divers acteurs engagés dans le domaine de la restauration de l'environnement. 10 000 jeunes plants de palétuviers ont ainsi été plantés sur une superficie de deux hectares. Ce qui cadrait également avec la célébration de la journée nationale de l'économie bleue. La journée de reboisement a également permis de savoir qu'un hectare de mangroves peut produire jusqu'à 25 kilogrammes de crabes. Il conviendrait de noter que la production nationale se situerait actuellement en deçà des 4500 tonnes par an.
Normes
Une réglementation ainsi qu'une structure régissent la filière crabe à Madagascar. Cette dernière est structurée « entre les communautés qui font la pêche traditionnelle des crabes dans les mangroves, le Groupement des Exportateurs de Crabe, qui regroupe 14 sociétés exportatrices, et l'État malgache à travers le ministère de la Pêche et de l'Économie bleue ». « De l'homologation des fermes aquacoles pour les crabes à la taille minimale de capture de 11 cm en passant par la fermeture annuelle, la filière crabe est aujourd'hui réglementée par six arrêtés ministériels. Cette structuration est essentielle ».
La promotion de ce modèle de production qui intègre les communautés est la garantie de la pérennité de la filière et assure une gestion communautaire durable des mangroves.