Germain Randrianarisoa veut toujours du limpide, voire un vernis de cérébral dans sa musique, ce septième album au titre « Fito-Seven » en est la confirmation. Rajery le valihiste a officialisé sa sortie à Madagascar dans les locaux de l'hôtel Carlton Anosy, hier.
En sept titres, il combine l'afro pop, le valiha, son instrument de prédilection, a la faculté de se mouvoir dans toutes les structures, le jazz et beaucoup de terroir. Le message reste presque le même, s'aimer entre genre humain malgache et tendre vers une communauté idéale, presque papier glacé. Ensuite, vient la musique. En deuxième track, « Omby », Rajery honore le rural et son animal le plus symbolique.
Le zébu, chanté sur une musique haletante, en développement roulant. Les reprises en virage de la valiha sur la polyphonie ambiante où les cordes dominent. Ce jeu de choeur, entendu dans ses six premiers albums. L'approche est plus accessible. D'ailleurs, il l'a dit, « pour cette seconde partie de l'année, nous la consacrerons au pays ». Le sixième titre peut servir de conjoncture. « Tsapiky » démontre toute la panoplie technique de la troupe. Derrière Rajery se trouve maintenant la jeunesse, ses fils et des musiciens habitués à la musique vivante.
Cela se ressent. Sept chansons qui se concluent sur « Tsiky », sourire, comme un au revoir. Morceau relâché, où l'auditeur retrouve le valihiste des premières heures où il tâtonnait dans le vaste monde de la scène musicale malgache. Comme quoi, « Fito-Seven » se conclut sur une virgule. En passant, il annonce que le festival « Angaredona » n'aura pas lieu cette année. Un des plus grands festivals du pays. Quoi qu'il en soit, en trois morceaux, Rajery réussit à convaincre sur son nouvel album. Pour la version numérique, le produit sera disponible dans les jours ou les semaines à venir.