Madagascar: Tsiroanomandidy - Un tir accidentel survient lors d'une poursuite

La balle d'un militaire a tué un innocent, lors de la poursuite de deux évadés, dans la commune d'Ambararatabe Tsiroanomandidy. L'affaire a vite été réglée à l'amiable.

Un civil de 29 ans a été touché en plein coeur par le projectile d'un adjudant-chef de l'armée, au cours de la poursuite de deux évadés, dimanche, à Ambalamanga-Ankadilava, de la commune d'Ambararatabe dans le district de Tsiroanomandidy. Le tir serait accidentel, selon les informations rapportées par diverses sources locales.

Le défunt était membre des « lambamena » ou des citoyens soldats. Ce jour-là, deux cambrioleurs présumés se trouvaient en garde à vue à la brigade de la gendarmerie d'Ambararatabe. Leur surveillant est allé chercher son matériel chez lui. Ils en ont profité pour défoncer la porte. La serrure s'est détachée et ils ont réussi à se libérer vers 16 heures.

Les gendarmes, militaires et fokonolona sont immédiatement partis à leur recherche. Une heure plus tard, l'un a été rattrapé dans une vallée, à 8km de la brigade. « Un coup de feu a retenti pendant que tout le monde essayait de pister l'autre. L'adjudant-chef qui comptait intercepter ce fuyard a vu un homme [ndlr : l'innocent] marcher seul et porter un coupe-coupe. Aucun indice n'a permis de savoir qu'il était un lambamena », soulignent nos interlocuteurs militaires.

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Un arrangement

Le jeune homme est mort sur le coup et le quidam qui aurait dû être appréhendé demeure introuvable. Choqués, la famille de la victime et les villageois prévoyaient de se ruer vers Ankadilava où sont basés les militaires si aucune mesure n'aurait rapidement été prise par leurs supérieurs et les autorités. Ils ont également prévenu qu'ils allaient porter plainte.

Pour ces raisons, l'Organe mixte de conception s'est réuni en urgence, principalement pour préserver l'ordre public. Le bataillon auquel appartient l'adjudant-chef a avancé un arrangement. Les forces armées et les autorités sont venues présenter leurs condoléances à la famille endeuillée dès lundi.

Un boeuf a été abattu à titre de conciliation. Les proches du défunt ont demandé la prise en charge de la veuve et de son orphelin, et surtout des funérailles. Pour sa sécurité, l'adjudant-chef a été éjecté d'Ankadilava. Une enquête a été ouverte de toute façon. Beaucoup d'autres mesures ont été annoncées.

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