Dakar — La ministre de la Santé et de l'Action sociale, Marie Khémesse Ngom Ndiaye a appelé mardi les responsables de la SEN-Pharmacie nationale d'approvisionnement (SEN- PNA) à travailler à rendre les médicaments accessibles et disponibles aux populations.
"Nous voulons que les médicaments soient disponibles si nous avons changé le statut de la Pharmacie nationale d'approvisionnement (PNA). Il faut vraiment que vous réglez tous ces problèmes sinon, on revient à l'ancien statut de la PNA ou vous nous laissez gérer nous-mêmes la PNA", a lancé Mme Ndiaye, à l'endroit des nouveaux responsables de la SEN-PNA.
Elle s'exprimait en marge des activités de la deuxième réunion semestrielle du Comité interne de suivi (CIS) du Plan national de développement sanitaire et social (PNDSS), de l'année 2023.
"Si nous avons changé le statut de la PNA, vous devez aller à la recherche des partenaires et des relations. Quand on travaille avec l'Etat, il faut être fort. L'Etat a besoin de médicaments accessibles et disponibles. Les choses doivent marcher", a-t-elle fait savoir; expliquant que quand "on dit qu'un médicament n'est pas disponible, nous devons avoir son équivalence ».
»Nous ne voulons pas qu'on parle trop d'argent dans le secteur de la santé. Nous savons que la santé consomme beaucoup de moyens, mais nous voulons avoir cette technicité qui fera que nous ne puissions pas constater des ruptures de médicaments", a-t-elle encore soutenu.
La ministre a demandé aux responsables de la SEN-PNA » d'aller emprunter des médicaments dans des pays de la sous-région en cas de rupture au Sénégal. Il est arrivé, dit-elle, que nous prêtions des médicaments à d'autres pays. Selon elle, »le malade qui arrive dans une structure sanitaire et y sortir sans médicament, c'est insensé ".
D'après elle également "un malade s'il doit prendre de l'insuline, il le prend. Il ne faut pas être dans le commercial de trop et il faut faire aussi de la communication pour aider les malades à comprendre ».
Elle trouve que se lever un beau matin pour dire que les diabétiques n'ont pas d'insuline ou d'autres médicaments, »est inadmissible".
Pour sa part, le représentant de la SEN-Pharmacie nationale d'approvisionnement (SEN-PNA), Max Canon Ndiour, a indiqué que les montants souscrits pour les programmes de gratuité comme la césarienne, la prise en charge chez l'enfant de moins de 5 ans et le plan sésame; s'élèvent à plus de 5,7 milliards de FCFA.
»Mais sur ce montant à date, nous n'avons reçu que 1,5 milliard de FCFA ", a-t-il précisé, soulignant que "cela va effriter notre trésorerie et nous aurons des soucis pour payer les fournisseurs. Donc, ce sera des ruptures de médicaments" .
La Pharmacie nationale d'approvisionnement (PNA) a changé récemment de statut en devenant une Société nationale, SEN-PNA.