L'Initiative prospective agricole et rural (IPAR) et ses partenaires de mise en oeuvre ont procédé hier, mardi 22 août, à la mise en place de la Plateforme régionale de gouvernance foncière de la région de Sédhiou. Ce cadre multi-acteurs se veut une tribune de prévention et de prise en charge des questions liées à la gouvernance foncière et du vol de bétail. Ces problématiques assez préoccupantes constituent des goulots d'étranglement que les acteurs comptent lever, pour baliser la voie de l'émergence de la région de Sédhiou.
Cette assemblée générale a validé la mise en place de la Plateforme régionale de gouvernance foncière de Sédhiou, forte d'une panoplie d'acteurs techniques, territoriaux, privés et administratifs. Cherif Alassane Sambou Bodiang, le chargé de projet, de plaidoyer et d'inclusion sociale à IPAR, l'Initiative prospective agricole et rural, explique la pertinence d'une telle instance en ces termes : «c'est un cadre institutionnel parce qu'il regroupe aussi bien les services de l'Etat mais aussi les organisations de la société civile, le secteur privé, les organisations paysannes et les élus locaux. Aujourd'hui, toutes les politiques de l'Etat, notamment le foncier, impliquent la plateforme nationale. Le défi c'est de faire en sorte qu'au niveau local qu'il y'ait ce cadre de concertation lié à la gouvernance foncière et des ressources nationales pour avoir des consensus et une paix sociale», dit-il.
Il rassure qu'un accompagnement adéquat leur sera apporté, en vue de la prise en charge des problèmes locaux, notamment les litiges fonciers et le vol de bétail. «Nous allons continuer, avec les aspects de renforcement de capacités, de mise à disposition d'outils, pour qu'ils puissent prendre le relai et prendre en charge les problèmes posés ici notamment les litiges fonciers et le vol de bétail».
Dans ce même sillage, Fatou Thiaw Mme Traoré, spécialiste en Développement social et genre au projet Agropole Sud, s'engage à les accompagner. «Agropole Sud est un projet structurel de l'Etat. Et nous avons jugé nécessaire d'accompagner ce dynamisme car, comme nous le savons, les questions foncières sont des enjeux fondamentaux que nous devons prendre en compte en matière de planification du développement», a indiqué Mme Traoré.
Dans la région de Sédhiou, cette plateforme sera un levier solide pour donner corps à l'idéal de l'intercommunalité, c'est le sentiment de Mame Aly Diallo, adjoint maire de Sédhiou. «L'opportunité de la mise en place de cette plateforme nous comble de joie, en ce sens qu'elle va nous permettre d'avancer dans la réalisation de l'intercommunalité déjà bien lancée dans la région de Sédhiou».
Enfin, Mikael Diédhiou, le chargé de programme agro-écologique et changement climatique au niveau du Cadre national de coordination et concertation des ruraux (CNCR) est d'avis que cette plateforme aidera à utiliser rationnellement les terres, pour éviter la dégradation de l'environnement et les changements climatiques.