Congo-Brazzaville: Grève dans les hôpitaux publics

Depuis le mardi 22 août, les médecins et infirmiers, membres des syndicats de professionnels et administratifs de santé (SPAS) œuvrant dans les hôpitaux publics observent une grève générale. Cette situation paralyse déjà le fonctionnement de plusieurs services dans ces hôpitaux au grand dam des malades.

Avant d'entamer le mouvement de débrayage, la coordination du SPAS avait, en date du 19 aout, adressé une correspondance aux différentes autorités du pays, notamment au Premier ministre, chef du gouvernement, Jean-Michel Sama ; au ministre de la santé publique, Hygiène et Prévention, Dr Samuel Roger Kamba, au ministre de l'Enseignement supérieur et Universitaire, Mohindo Zangi, pour présenter leurs préoccupations.

L'échéance étant écoulée, ces professionnels et administratifs de santé ont décidé de déclencher leur grève. Dans leur correspondance, les grévistes réclament du gouvernement l'alignement à la prime de risque au 2e et 3e trimestre 2023, le paiement de salaire pour les agents qui ne sont pas payés, la paie complémentaire du 2e trimestre 2023, la promotion en grade, la titularisation des actes administratifs et l'admission sous statut des agents qui sont recrutés et qui sont encore de nouvelles unités.

Selon une source proche de l'hôpital général de référence de Kinshasa, ex-Maman Yemo, tous les syndicats des infirmiers observent la grève. Il s'agit de la Solidarité syndicale des infirmiers du Congo, de l'Union des infirmiers du Congo et de la dynamique syndicale des infirmiers du Congo.

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Si les infirmiers sont tous unanimes à débrayer le travail pour réclamer leurs droits, cependant du côté des médecins, la solidarité professionnelle n'est pas de mise. Ce ne sont pas tous les médecins qui sont en grève. Les médecins membres de Synamed et de Symeco n'ont pas répondu à l'appel de leurs collègues. Seuls les syndicats membres du SPAS tels que Symevec, Synamveco, Raprosgc ; SNVC...sont en grève.

Ce mouvement de grève, s'il perdure, entraînerait de graves conséquences sur la prise en charge des malades qui en sont les premières victimes. Il est donc impérieux aux autorités sanitaires de prendre au sérieux des revendications des professionnels et administratifs de santé pour qu'une solution urgente soit trouvée. Le dialogue autour d'une table entre le banc syndical et les autorités est ultime pour désamorcer cette grève.

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