Afrique: Sommet des Brics - La Chine et l'Afrique du Sud affichent leurs relations

Avant l'ouverture du sommet des Brics à Johannesburg, le président chinois Xi Jinping s'est entretenu, le 22 août à Pretoria, avec son homologue sud-africain Cyril Ramaphosa.

Les deux chefs d'État ont affiché leur entente sur plusieurs dossiers, comme la guerre en Ukraine. Le président chinois a salué un « nouveau point de départ historique » pour les relations entre la Chine et l'Afrique du Sud. Du côté des échanges, le chef de l'État chinois a reconnu que le partenariat avec l'Afrique du Sud gagnerait à être mieux équilibré. Xi Jinping promet de mettre l'accent sur l'importation de biens sud-africains à valeur ajoutée, alors que les relations entre Pékin et Pretoria connaissent désormais, selon lui, un « nouveau point de départ historique ».

Cyril Ramaphosa a affirmé accueillir Pékin en « véritable ami », rappelant que la Chine est le premier partenaire commercial de Pretoria. « Nous sommes unis dans notre objectif commun et notre quête d'un monde meilleur et plus égalitaire », a-t-il poursuivi.

Sur le sujet de la guerre en Ukraine, les deux hommes ont parlé d'une seule voix, partageant une position commune d'appel au dialogue sans ouvertement condamner la Russie, alors que tous deux ont lancé des tentatives de négociation. Plusieurs accords bilatéraux ont été signés au cours de cette visite, avant que les deux chefs d'État ne prennent la route pour Johannesburg, afin de lancer officiellement le sommet des Brics.

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Produisant un quart de la richesse mondiale et comptant 42 % de la population du globe, les Brics ont en commun leur revendication d'un équilibre politique et économique mondial plus inclusif, en particulier vis-à-vis des États-Unis et de l'Union européenne. Le groupe cherche à étendre son influence et réfléchit à s'élargir. Une quarantaine de pays ont demandé leur adhésion ou manifesté leur intérêt pour rejoindre le groupe. Iran, Argentine, Bangladesh et Arabie saoudite font notamment partie des aspirants. Mais les cinq membres actuels, éloignés géographiquement et dotés d'économies à la croissance inégale, ont des « opinions divergentes sur les pays qui devraient intégrer le bloc et les conditions », a relèvé Jannie Rossouw, de l'Université du Witwatersrand à Johannesburg. L'Afrique du Sud a planché cette année sur une liste de « directives » pour l'entrée de nouveaux membres, a indiqué la ministre sud-africaine des Affaires étrangères, Naledi Pandor.

La question de l'élargissement divise surtout l'Inde et la Chine, les deux économies les plus puissantes du bloc. Le second veut développer son influence alors que le premier se méfie des intentions de son rival régional. « À long terme, la rivalité entre la Chine et l'Inde est probablement le principal défi auquel les Brics seront confrontés », poursuit Jannie Rossouw. Par ailleurs, le processus de décision au sein du bloc, qui requiert un consensus, constitue un « obstacle majeur » sur la question d'une possible expansion, a souligné Jakkie Cilliers, de l'Institut d'études sur la sécurité à Pretoria.

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