Selon un rapport de la Banque mondiale, le changement climatique pourrait occasionner une perte entre 2% et 4% du Produit intérieur brut (Pib) de la Côte d’Ivoire qui représenterait entre 380 et 770 milliards de Fcfa d’ici à 2040.
Il faut donc prendre les taureaux par les cornes pour atténuer l’impact du changement climatique. C’est certainement dans ce cadre qu’ un atelier de renforcement des capacités sur le Projet Transition Bas Carbone a été initié, le mardi 22 août 2023 à Abidjan-Plateau, par le ministère de l’Environnement et du Développement durable, à l’endroit des acteurs non étatiques, notamment la société civile, les médias et le secteur privé.
Selon les sources officielles, « cet atelier a permis à ces acteurs non étatiques de comprendre et de connaître davantage les enjeux liés aux changements climatiques, en intégrant les aspects portant sur le genre et l’inclusion sociale. Ceux-ci ont souhaité la prise en compte de la formation des acteurs principaux en vue d’un changement de comportement, le passage à une sensibilisation en langues locales des populations des zones rurales et l’accentuation de la sensibilisation. »
Financé par l’Union européenne à hauteur de 6 millions d’euros et mis en œuvre par Expertise France, ce projet qui se déroule de fin 2023 à 2026, vise à développer des outils de suivi et d’évaluation des engagements climatiques selon une approche inclusive et participative, tout en renforçant la gouvernance climatique, a indiqué Guillaume Vermeulen, chargé de projet Transition Bas Carbone à Expertise France.
À l’en croire, il s’agit d’accompagner le gouvernement ivoirien dans la mise en œuvre et le suivi de ses engagements climatiques tant d’atténuation que d’adaptation, selon une approche participative et inclusive.
De son côté, le coordonnateur national du projet Transition Bas Carbone, Frédéric Zakpa, a rappelé que « les impacts des changements climatiques sont de plus en plus visibles aujourd'hui ». C'est pourquoi, il est nécessaire de « mener des actions concrètes pour éviter que les dégâts soient de plus en plus coûteux ». Il a donc énuméré les secteurs identifiés comme étant vulnérables aux changements climatiques, notamment l’agriculture, l’élevage et l’aquaculture, la forêt et l’utilisation des terres, les ressources en eau et les zones côtières.
Frédéric Zakpa a annoncé que ce projet, actuellement en phase de démarrage, sera lancé officiellement en septembre prochain au cours d’un atelier.
Pour rappel, la Côte d’Ivoire est déjà engagée dans la lutte contre le changement climatique, en témoigne la Déclaration d’Abidjan proposée par le Président de la République Alassane Ouattara à la 15ème Conférence des Parties (Cop), tenue du 09 au 20 mai 2022. La Déclaration d’Abidjan dénommée « Abidjan Legacy Program » vise l’accélération de la restauration d’un milliard d’hectares de terres dégradées d’ici à 2030.
Bamba Moussa