Congo-Kinshasa: Festival Dream City - La RDC programmée en photographie et en théâtre

La performance Missa Luba de Sammy Baloji et la pièce Neci Padiri de Michael Disanka sont à l'affiche à la neuvième édition qui va se déployer en dix-sept jours, du 22 septembre au 8 octobre, dans la Médina et au centre-ville de Tunis autour de performances, d'installations et de projets artistiques.

Dream City 2023 invite le public à une expédition artistique dans un univers faits de performances, danse, musique, théâtre expositions et installations. L'événement singulier reposera sur un assortiment spécial composé de onze « Créations », huit « Dream guests » ajoutés aux vingt « Dream projects » programmés par la curatrice Hoor Al Qasimi et quatre « Dream concerts ». Le photographe Sammy Baloji va y présenter Missa Luba, un projet en cours qui va de l'installation à la performance.

Repris dans le lot des onze « Créations », ce spectacle tout public en français de 45 à 50 minutes est à l'affiche dès la soirée d'ouverture. Le Centre culturel Bir Lahjar l'accueillera du vendredi 22 septembre au dimanche 24 septembre à 17h00. Répertorié parmi les « Dream guests », Michael Disanka et le Collectif d'Art d'Art, eux, offriront trois représentations de Neci padiri au Cinéma Théâtre Le Rio. Cette pièce jouée en français et swahili en 1h30 y est programmée du jeudi 28 au dimanche 30 septembre.

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Festival d'Art dans la cité Dream City a construit la programmation de sa neuvième édition autour d'une quarantaine d'oeuvres multidisciplinaires tout à son image. Elle réunira des artistes de plus de dix-huit pays du monde dont la République démocratique du Congo (RDC). Ainsi, en plus de ceux susmentionnés, la Tunisie s'apprête à en accueillir de quatre autres nations du continent, à savoir le Maroc, l'Egypte, le Nigéria et le Mali. Y prendront aussi part ceux venant de diverses contrées du globe, notamment la France, le Portugal, le Liban, la Belgique, la Syrie, le Royaume-Uni, la Palestine, les Etats-Unis, le Koweït, Haïti, la Turquie et l'Argentine.

Se réapproprier l'espace public

Dream City rappelle qu'il demeure un festival « en dialogue constant avec son contexte et ses enjeux contemporains ». Etant « né d'une volonté de se réapproprier l'espace public et de placer l'artiste comme acteur citoyen à part entière », l'on y découvrira une belle panoplie « d'oeuvres de création en dialogue avec la ville et ses habitants ». Celles-ci, est-il précisé, ont été « élaborées lors de longs temps de résidence ». Ce sont, affirme-t-on, « des oeuvres en diffusion qui résonnent et font écho aux créations ».

Par ailleurs, Dream City n'entend pas déroger à son habitude. Il associera aux spectacles et expositions « des temps de réflexion et de débat public avec Les Ateliers de la Ville Rêvée ». Sans oublier que, de l'ouverture à la clôture, du 22 septembre au 8 octobre, il est prévu « un programme qui fait la part belle au public jeunesse ». Dénommé Kharbga City et destiné aux 6-17 ans, il prévoit notamment des visites gratuites sur inscription conçues sur mesure mais pas que. Performances, installations, films et ciné-débats y sont également prévus ainsi que des répétitions et des rencontre-discussions avec les artistes. Ce, souligne l'organisation, dans la pensée que « l'Art est vecteur de développement éducatif et social et que l'accès à la culture dès le plus jeune âge est un droit fondamental ».

Pour la petite histoire, Dream City est né en 2007. Ses promoteurs, Selma et Sofiane Ouissi, l'ont « imaginé comme une quête évolutive en marche qui érige un dialogue fécond entre l'artiste et son environnement, illuminant ainsi les horizons de notre essence collective ». Les liens tissés au fil du temps et des rencontres ont fini par créer de nouvelles synergies enrichissantes. Aussi, depuis l'arrivée en 2015 de Jan Goossens devenu co-directeur artistique, le Festival s'est-il nourri de sa vision et sa passion pour l'art qui, se réjouit-on, « défie les catégories et crée des connexions interculturelles ».

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