Le pillage des ressources naturelles du pays est en recrudescence. La faune et la flore sont menacées à cause de gens sans scrupule.
Ressources naturelles en danger. Le trafic de la faune et de la flore à Madagascar s'aggrave de jour en jour. Les membres de la société civile pour la protection des ressources naturelles se sont joints, hier, afin d'éveiller les responsables à prendre des mesures adéquates face à cela. « Nous avons constaté que le trafic illicite de bois précieux tels que les « hazo ala » et les « voamboana » a connu une augmentation très importante », rapporte Louis de Gonzague Razafimanandraibe, représentant du TAFOMIHAAVO, une société civile opérant dans la préservation de l'environnement.
«Cette hausse massive de trafic empire à l'approche des élections», indiquent les sociétés civiles. Les bois, ainsi que les animaux, font partie de ce trafic. Ceci a été constaté dans les zones d'Analanjirofo et d'Alaotra Mangoro, lors d'une descente massive des Tafomihaavo nationaux et régionaux sur place. « Une déforestation illégale, qui comprend l'abattage d'arbres et de plantations, a été repérée », selon toujours le TAFOMIHAAVO. Ils ont arrêté des gens qui vivaient dans la forêt protégée, certains avec un tracteur dans la municipalité de Didy.
Exportations illicites
Le vandalisme ne se pratique pas seulement dans les bois, les espèces sauvages aussi ont été visées. « Par exemple, à Ivato, un ressortissant israélien, surpris tentant d'exporter 59 tortues vers la Thaïlande, a été condamné à deux ans de prison. L'exportation de 114 tortues vers Toliara est entre les mains du tribunal. Deux Pakistanais et un Malgache, s'apprêtant à exporter des centaines de plantes précieuses, ont été arrêtés par les gendarmes », selon le rapport de l'ensemble des sociétés civiles, hier. Le TAFOMIHAAVO, ainsi que ses confrères, vont suivre l'affaire de près pour préserver les biens communs.