43 jours après son assassinat, la famille de Cherubin Okende, retrouvé mort le 13 juillet dernier sur une avenue très fréquentée de la capitale Kinshasa, constate que les enquêtes n'ont pas évolué et s'est rendue le mercredi 23 août au parquet de Kinshasa-Gombe pour rencontrer le procureur qui coordonne les enquêtes et réclamer le corps de Chérubin Okendé.
L'arrivée d'experts sud-africains et belges aux côtés de ceux de l'ONU avait rassuré la famille de Chérubin Okende qui s'impatiente. Pourtant, l'entretien de plusieurs minutes, ce mercredi 23 août au parquet, n'était pas de nature à rassurer, selon l'avocat de la famille, Laurent Onyemba, debout sur les gradins du palais de justice, entouré des proches de la victime, dont sa veuve. « Nous sommes venus avec toute la famille pour dire au procureur toute la désolation de constater qu'il n'y a rien qui avance », a-t-il dit.
« Il y a eu pression sur la famille pour que cette autopsie soit réalisée. Quels sont donc les motifs qui justifient aujourd'hui cette opacité dans l'évolution du dossier ? La famille estime que cette opacité cache quelque chose, si ce n'est dans le sens de jouer l'usure et le temps en vue de faire oublier de la mémoire collective cet assassinat crapuleux de l'honorable Chérubin Okende », explique Laurent Onyemba.
La famille a aussi, selon l'avocat, réclamé le corps pour les obsèques : « Parce que nous commençons à penser que ces enquêtes vont être plombées et que la justice ne va jamais être rendue. Cela fait 43 jours. Ce qui nous reste de plus onéreux à la mémoire de Okende, c'est de l'enterrer ».
Pour le parquet, l'enquête suit son cours normal. « Même si les experts n'ont pas déposé leurs rapports, les auditions se poursuivent et l'expertise technique continue », a indiqué une source proche de l'enquête.