Le président du Comité Olympique Malgache, Siteny Randrianasoloniaiko, préfère garder ses distances par rapport à toutes les gesticulations entourant la préparation de la réception de la 11e édition des Jeux des îles.
Si l'absence de Siteny Randrianasoloniaiko, président du Comité Olympique Malgache, lors des différents événements organisés dans le cadre de la préparation de la réception de la 11ème édition des Jeux des Iles, a piqué la curiosité des uns, elle a provoqué l'incompréhension des autres. Hier, Behozatse n'a pas assisté à la remise de matériels aux athlètes malgaches, accompagnée du « tso drano » du président Andry Rajoelina.
À entendre les explications de Siteny Randrianasoloniaiko, il s'agit d'un choix tout à fait assumé. « Je n'ai pas reçu d'invitation dans ma boîte mail », indique-t-il. Quoi qu'il en soit, le secrétaire national du Parti Social Démocrate (PSD) ne veut pas cautionner l'instrumentalisation de ces jeux à des fins politiques. « En tant que président du Comité Olympique Malgache, je suis contre l'instrumentalisation ou la récupération du sport à des fins politiques, comme j'ai déjà eu l'occasion de le dire », ajoute-t-il.
Werawera. À moins de trois mois du premier tour de la présidentielle, chaque événement est une occasion pour le régime de faire son plein de « werawera ». Une pratique à laquelle le président du Comité Olympique Malgache n'adhère pas. « À cause de cette politisation, je ne veux pas que ma présence soit source de problème ou de blocage pour les Jeux des îles qui sert la communication du futur président candidat », confie-t-il tout en précisant qu' « il a participé à l'obtention de cette 11ème édition des Jeux des îles par Madagascar ». Siteny Randrianasoloniaiko tient néanmoins à assurer qu'en sa qualité de président du COM, il assistera à la cérémonie d'ouverture, aux compétitions et aux réunions du CIJ pour défendre les intérêts des athlètes malgaches.
Surfacturations
Outre les calculs politiques et les visées électorales qui n'échappent à personne, les copinages et d'autres irrégularités entachent également la préparation et l'organisation de ces Jeux. Très pressenti candidat à la prochaine course à la magistrature suprême de ce mois de novembre, Siteny Randrianasoloniaiko veut garder les mains "cleans". Selon lui, les jeux des îles ne doivent en aucun cas être source d'enrichissement personnel.
« Je suis contre le « Kitranoantrano » en matière de marché, relatifs aux Jeux des îles qui ont été attribués à des sociétés proches du pouvoir », poursuit le président du COM. Le patron de "Mihava Tour" ne veut pas s'associer à toutes ses pratiques pour le moins douteuses. « S'agissant de deniers publics, il y a des règles à suivre et la transparence doit être de mise », enchaîne-t-il avant de conclure que « de toute façon, on saura tôt ou tard s'il y a eu des irrégularités, notamment des surfacturations ». Force est de constater que par rapport à l'organisation de ces Jeux dans laquelle la politique et les irrégularités s'entremêlent, Siteny Randrianasoloniaiko ne veut pas ternir son image.