Congo-Brazzaville: Projet Lisungi - Renforcement des capacités des acteurs impliqués dans la Likouala et le Pool

L'équipe sauvegarde de l'Unité de gestion du projet Lisungi (UGP) a mené récemment une mission à l'endroit des différents acteurs locaux de mise en oeuvre du projet à Ignié et Kintélé, dans le Pool, à Impfondo, à Enyellé et Bétou, dans la Likouala. Le but étant de renforcer leurs capacités sur le mécanisme de gestion des plaintes, la distribution des registres des plaintes et la vulgarisation des outils de sauvegarde.

La formation des agents sociaux des directions départementales des actions sociales et des Circonscriptions d'actions sociales (CAS), des responsables suivi-évaluation-locaux et des parties prenantes, visait, entre autres, à leur présenter le MGP et ses différents niveaux de résolution des plaintes ; les former sur la procédure de gestion des plaintes y compris celles en lien avec les VBG/EAS/HS. Il s'agissait aussi de familiariser les CAS sur le processus d'enregistrement, de triage, de traitement et d'archivage des plaintes.

La mission a également expliqué aux participants les formulaires et le renseignement des registres des plaintes TMC, TMAGR, VBG ; le traitement des plaintes et la contractualisation sur l'approche Financement basé sur la performance (FBP). Elle les a sensibilisés aux principes directeurs de la gestion des plaintes VBG/EAS/HS ainsi que des délais de leur traitement ; la réalisation d'un état de lieu et l'obtention d'un retour des acteurs de terrain sur les plaintes. Tout ceci avant de présenter les types de violences et les comportements interdits en terme d'EAS/HS et de distribuer les registres au personnel des CAS.

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Ainsi, plusieurs matériels de communication ont été remis aux participants, parmi lesquels les flyers, dépliants et reprographies des outils de sauvegarde (PVBG, PGDBM, PPA) ; les formulaires d'enregistrements des plaintes ; les copies des diapositives des différentes présentations. S'agissant de la vulgarisation des outils, elle a permis d'informer et de sensibiliser les membres des comités locaux de suivi et des comités communautaires de ciblage, ainsi que l'organe départemental, aux aspects techniques de chaque outil opérationnel de sauvegarde environnementale et sociale ; d'expliquer le but, l'importance de ces outils ; de présenter les différents enjeux environnementaux et sociaux de chaque outil.

Quelques recommandations

A l'issue de ces formations, plusieurs recommandations ont été formulées. Il s'agit, entre autres, d'organiser les sessions de sensibilisation régulières à l'endroit de la communauté pour maintenir une compréhension continue du mécanisme de gestion des plaintes ; assurer la disponibilité de tous les canaux de dépôt de plaintes de manière équitable et accessible pour toutes les parties prenantes; établir un mécanisme clair de circulation des plaintes entre les différents niveaux de résolution, en garantissant une communication fluide et transparente ; mettre à la disposition des organes tels que CCC et CLS un fonds d'encouragement pour la communication et bien d'autres ; mettre en place des délais spécifiques pour chaque étape de résolution des plaintes et assurer leur respect pour garantir une réponse rapide aux plaignants.

Les autorités locales des cinq districts ont chacune, de son côté, apprécié les résultats positifs du projet Lisungi, financement Likouala. C'est le cas du secrétaire général de la sous-préfecture d'Ignié qui a souligné leur forte adhésion et implication dans la résolution des plaintes relatives au projet dans le cadre de comité local de suivi. Selon lui, les autorités locales sont informées en temps réel de toutes les activités du projet exécutées dans leur localité. Elles sollicitent, a-t-il poursuivi, l'assistance continue du projet pour accompagner les ménages vulnérables jusqu'au relèvement, et demandent le rattrapage des oubliés de la phase de ciblage.

Satisfaite de sa moisson, la mission a évoqué la nécessité de se doter d'une approche holistique, d'une coordination et d'un engagement forts pour garantir des progrès significatifs dans les différents domaines d'actions. « La mise en oeuvre de ces recommandations permettra de créer un environnement plus équitable, où la protection et la promotion des peuples autochtones sont assurées, où la gestion des déchets biomédicaux est adéquate, et où la violence basée sur le genre est combattue. Cela conduira à une meilleure qualité de vie pour les communautés de la Likouala, avec des ressources disponibles, une communication simple, une sensibilisation accrue, une participation active et une gestion plus efficace des défis environnementaux et sociaux auxquels elles sont confrontées », a conclu le rapport.

Notons que cette visite s'inscrivait dans le cadre de la poursuite des recommandations de la Banque mondiale, formulées lors de ses deux dernières missions de supervision. Il s'agit notamment de la mission sur la vulgarisation des outils de sauvegarde relatifs au financement de la Likouala ainsi que les recommandations de la mission du 10 au 14 octobre 2022, visant la formation des agents sociaux sur le mécanisme de gestion des plaintes et la distribution des registres.

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