Afrique: Sommet des Brics 2023 en Afrique du Sud - Vers un élargissement du club des cinq

24 Août 2023

L'Afrique du Sud accueille depuis le 22 août et jusqu'à aujourd'hui 24, le 15e sommet des Brics qui s'est tenu à Sandton, en banlieue de la ville de Johannesburg. Le président Ramaphosa a invité 67 dirigeants d'Afrique à participer aux dialogues Brics-Afrique et Brics Plus. Le sommet sera placé sous le thème «Les Brics et l'Afrique : partenariat pour une croissance mutuellement accélérée, un développement durable et un multilatéralisme inclusif». La Tunisie, qui participe aux assises de ce sommet, serait sur la liste des pays intéressés pour rejoindre cette alliance économique fondée en 2006.

Les Brics (le Brésil, la Russie, l'Inde, la Chine et l'Afrique du Sud), qui sont considérés comme puissances émergentes, devraient discuter aussi de l'élargissement du club à d'autres pays.

En effet, une vingtaine de pays ont déjà exprimé leur intérêt à rejoindre cette alliance économique, dont 13 ont officiellement déposé des demandes d'adhésion au groupe. Parmi ces pays, l'Algérie, l'Egypte, l'Arabie saoudite et le Sénégal.

Le groupe des « Brics » dispose d'une banque internationale de développement : La Nouvelle Banque de développement (New Development Bank Brics, NDB Brics). La création de la NDB a été proposée par les Etats des Brics comme alternative à la Banque mondiale existante et au Fonds monétaire international.

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Elle a été inaugurée le 15 juillet 2014, à l'occasion du 6e sommet des « Brics » qui s'est tenu à Fortaleza au Brésil. Le siège de la NDB se situe dans l'« Oriental Financial Center » de Shanghai en Chine.

Un contrepoids à l'influence occidentale

Actuellement présidé par l'Afrique du Sud, le « club » des « Brics » regroupe 42 % de la population mondiale (3,2 milliards de personnes) et environ 25 % du PIB mondial.

Mais, avec 23 pays officiellement candidats pour intégrer l'organisation, cet espace géopolitique pourrait, à terme, constituer plus de la moitié de la population mondiale.

Parmi eux se trouvent principalement des pays africains, comme l'Ethiopie, le Sénégal, l'Algérie et l'Egypte, séduits par le « non-alignement » politique et économique des « Brics ». D'autres Etats africains se sont montrés intéressés pour rejoindre l'organisation, sans pour autant porter de candidature officielle, c'est le cas du Gabon, des Comores ou de la République démocratique du Congo.

Des pays pétroliers du Golfe, comme les Emirats arabes unis et l'Arabie saoudite, ou encore l'Iran sont candidats. Une dizaine d'autres pays sont candidats, notamment en Amérique latine et en Asie. A travers cet élargissement, ces pays entendent constituer un contrepoids à l'influence occidentale et espèrent pouvoir créer un nouvel ordre mondial qui leur profite plus que l'ordre actuel.

Ce n'est pas la première fois que les Brics envisagent de s'agrandir.

L'Afrique du Sud avait rejoint le groupe en 2010, un an après le premier sommet, en Russie. Aujourd'hui, les intérêts divergent, certains pays comme du club des Brics sont pour l'adhésion d'autres pays à cette alliance comme la Russie et la Chine, alors que d'autres se montrent réticents, l'Inde et le Brésil en l'occurrence.

Des solutions durables aux défis mondiaux

Le Sommet des « Brics 2023 » en Afrique du Sud offrira une plateforme importante pour les pays membres de discuter et de collaborer sur des questions essentielles pour l'avenir de l'économie mondiale et de la coopération internationale.

Le thème du sommet reflète l'engagement des « Brics » à travailler ensemble pour trouver des solutions durables aux défis mondiaux actuels.

Les pays membres chercheront à renforcer leur coopération dans divers domaines, tels que l'économie, le commerce, l'innovation, la science et la technologie.

Les pays membres discuteront de questions de sécurité régionale et mondiale, y compris la lutte contre le terrorisme, la cyber-sécurité et la stabilité géopolitique.

Lors des assises de ce sommet, d'autres dossiers seront examinés, dont l'accélération de la « dédollarisation ». Les « Brics » souhaitent réduire leur dépendance au dollar américain. Les thématiques débattues témoigneront de l'importance d'une action solidaire pour un système économique mondial plus réactif et plus juste, permettant de lutter contre les inégalités, d'accélérer la transition climatique et de renforcer les opportunités d'atteindre les objectifs du développement durable.

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