Ce jeune de 20 ans a des qualités techniques qui devraient aider les Miniers. Récit de ce jeune «voyageur».
Dans le paysage foisonnant du football mondial, il est des histoires qui suscitent l'admiration et la curiosité. Parmi lesquelles celle d'un jeune joueur âgé à peine de 20 ans, et qui se distingue particulièrement par un parcours atypique. Ce prodige du ballon rond, de parents tunisiens, a fait l'objet d'un véritable engouement de la part de plusieurs clubs en Europe, mais aussi en Tunisie. Chez les Italiens, il a pu parfaire ses compétences sous le regard bienveillant de coachs chevronnés, gravissant ainsi les paliers.
Mais au lieu d'emprunter la voie de la notoriété, il a surpris par un choix inattendu en signant pour l'ES Métlaoui. C'est à l'âge de 5 ans qu'il a commencé à titiller le ballon, et a eu la chance d'être formé par beaucoup d'entraîneurs italiens, qui n'ont pas manqué de tarir d'éloges sur ses qualités.
Parmi les clubs qui l'ont suivi, on cite l'AC Milan qui l'a pisté à l'âge de 13 ans, pour le faire venir au village Milanello. Il a papillonné d'un club à l'autre, en compagnie de son manager, qui voulait le caser dans le club qui sied le mieux à ses qualités. En 2015, il est passé chez les jeunes du club divisionnaire de Vismara à Milan, puis il a évolué sous la bannière de Bologna, l'année suivante. Son périple juvénile l'emmène après, dans les deux club de Verona (Hellas et Chievo).
En Turquie, il fait un bref séjour chez les jeunes du club turc Hataysport en 2022. Son père est convaincu de le voir réussir dans son pays d'origine. L'intérêt de le garder près du cocon familial a conditionné son parcours, il débarque en Tunisie début 2023 pour évoluer dans les rangs de l'AS Rejiche. C'est au tour de l'ESS de lui faire les yeux doux, où il a réussi les tests d'usage, mais suite à la décision de la Fifa de priver le club sahélien de recrutements la transaction a avorté. Le CSS et EGSG ont alors manifesté un intérêt vif pour le faire venir. Son père, originaire d'El Guetar dans le gouvernorat de Gafsa, en fin connaisseur de la sphère footballistique en Tunisie, voulait le voir proche de la grande famille.
On compte sur lui
Ismaiel Hermess, une pépite tant convoitée, a déjà connu une notoriété là où il a chaussé les crampons. Il a été enrôlé par l'ESM, qui considère ce recrutement comme un coup gagnant. Ses premières apparitions dans les séances d'entraînement du club minier n'ont pas laissé le public insensible à ses prouesses techniques et son habileté à aiguiller le jeu en poste de régisseur. Les Miniers ont exprimé leur fierté et l'enthousiasme d'accueillir cette recrue prometteuse, et les fans sont partagés entre la joie de voir un tel talent s'aligner sur le terrain et l'espoir que sa présence catalyse l'entrejeu.
Bien que ce choix semble contre-intuitif à une époque où les opportunités européennes sont souvent prioritaires, son père Yassine Hermess, qui le suit comme son ombre, argumente l'option prônée: «Mon rêve pieux est de le voir évoluer dans le championnat tunisien. Avec le temps de jeu accordé, j'ai la ferme certitude de le voir percer. A l'horizon, pointe le maillot national».
En fin de compte, lorsqu'on narre le parcours de ce jeune prodige, c'est pour mettre en lumière les choix complexes auxquels les jeunes talents sont confrontés. La décision de revenir dans son pays d'origine montre que le football est bien plus qu'un simple sport. Une sorte de passion qui peut transcender les frontières géographiques, tout en servant de sources d'inspiration pour les générations futures. Les cas de Ben Achour, Hatem Ben Arfa, Sabri Lamouchi sont encore en mémoire....