Sénégal: Finale coupe du Sénégal, ce dimanche au stade Abdoulaye Wade - Le Jaraaf lance la conquête du 16ème trophée

Déplacer le doyen As Diack ! C'est ce que le Jaraaf de Dakar a fait hier, mercredi 23 août, lors d'une conférence de presse à son siège (Point E) où les responsables ont lancé l'opération «en route vers le 16ème trophée». Le club de la Médina affronte ce dimanche 27 août, au stade Abdoulaye Wade de Diamniadio le Stade de Mbour. Une finale de la coupe du Sénégal qui pourrait se tenir en présence du Président de la République, Macky Sall, 32 ans après la dernière finale présidée par un Chef d'Etat du Sénégal entre le Jaraaf et la Jean d'Arc de Dakar.

Le Jaraaf engage la conquête du 16ème trophée ! Le club de Cheikh Ahmeth Tidiane Seck a affiché cette ambition au cours d'une conférence de presse tenue hier, mercredi 23 août, à Keur Jaraaf, sis au Point E, devant des dignitaires du club et autres anciens joueurs. C'est d'ailleurs fièrement que Léonard Diagne a annoncé la présence de «Père» Ass Diack, «Vieux» Ousmane Soumaré, Sega Sakho, Samba Kor Kamara, Léopold Diop, Mbaye Mbengue, Oumar Cissé, Ass Mamoune Seye et Lary Guèye de la section basket, avant de céder le micro à Youssou Dial, président du Directoire de football et vice-président du club ; Pape Momar Lô, chargé de l'organisation de la finale et non moins responsable de partenariat du Jaraaf, Coumba Ndoffène Fall et El Hadji Daouda Guèye, président du comité national des supporters.

%

«Gagner en montrant une belle image»

Visiblement affecté par les violences qui ont émaillé la saison de football au Sénégal et particulièrement le Jaraaf de Dakar, Youssou Dial a appelé le Stade de Mbour au fair-play et à la sportivité. «Nous sommes des outsiders dans cette finale. Le Mbour vient de jouer une finale (coupe de la Ligue perdue contre Tengueth, Ndlr). En championnat, il nous avait battu. Donc, forcément, ils ont un ascendant sur nous», a déclaré M. Dial. Qui ajoute, «le Stade de Mbour a joué et perdu une finale sans créer de problèmes. Nous souhaitons qu'il reste dans cette dynamique de fair-play à laquelle, nous allons l'accompagner. Nous voulons montrer à tout le monde que le Jaraaf est un grand club. Par conséquent, nous allons gagner en montrant une belle image».

Mise au point

Youssou Dial ne s'est pas privé de revenir sur les violences qui ont émaillé le championnat cette saison. Mais en disculpant son club, qui selon lui, est souvent victime sans broncher. «Depuis 50 ans, le Jaraaf n'a pas changé. Nous avons subi cette saison 9 défaites qui ont même installé une mini-crise au sein du club. Ce qui est normal. Toutefois, nous sommes restés dignes dans la défaite. Aucun acte de violence n'a été constaté pendant nos dé- faites», relève-t-il. Avant de déplorer ce qui s'est passé à Guédiawaye et à Pikine. «Je n'ai jamais vécu ce que c'est passé à Guediawaye.

Pourtant, ils sont ici et ont égalisé à la 95ème minute, mais leur bus n'a jamais été caillassé. Nous, nous étions prêts même prêts à ne plus jouer à Iba Mar Diop». «On n'est restés fair-play. On accepte de perdre mais il y a des équipes qui n'acceptent pas de perdre face au Jaraaf. Certains ont essayé d'entacher notre image. Or, quand perd, il n'y a jamais d'actes de violence. Mais quand on gagne notre bus est caillassé. Nous n'avons pas voulu communiquer.

Mais en un moment donné il faut dire ce qu'on a dans le coeur parce qu'on a frôlé le pire à Pikine», soutient-il. Ce qui fait dire à Youssou Dial, qu'il «n'a pas compris la décision de la commission de discipline qui nous a infligé une amende de 3 millions». «Le Jaraaf est une victime et non coupable d'actes de violence», s'exclame-t-il.

10.000 supporters- animateurs mobilisés

Pour remporter la victoire face au Stade de Mbour, le Jaraaf n'entend pas lésiner sur les moyens. Pape Momar Lô annonce déjà une mobilisation de 10.000 supporters-animateurs. Sans occulter, «les autres sympathisants que nous ne pourrons pas identifiés», précise-t-il. Et de rappeler, «le Jaraaf est un très grand club avec de très grands dirigeants toujours au rendez-vous des grands évènements. En 1985, c'est le Jaraaf qui a joué le match inaugural pour première fois stade de l'Amitié (ancêtre du stade Senghor, Ndlr). Là encore, nous allons pour la première fois disputer une finale de coupe du Sénégal, au stade Me Abdoulaye Wade, probablement devant le Président de la République, Macky Sall». Quant à Ndoffène Fall, il est largement revenu sur l'histoire du Jaraaf de Dakar où chaque génération y a marqué son temps.

Selon lui, «le Jaaraf ne peut plus continuer à connaître d'années blanches. Nous avons remporté

15 trophées mais, nous ne sommes pas rassasiés. Chaque génération doit jouer son rôle. Nous avons gouté au miel et on n'entend pas s'arrêter. Nos garçons veulent eux aussi écrire leur histoire. On ne veut pas seulement participer à la finale, nous voulons aller chercher le trophée».

AllAfrica publie environ 400 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.