Casablanca — Près de 300 femmes bénéficiaires des services du "Centre Darna" (Préfecture Al Fida Mers Sultan) au titre de l'année 2022-2023 ont reçu, mercredi soir, leurs diplômes sanctionnant une série de formations professionnelles à même de leur ouvrir grandes les portes du marché du travail et ainsi les sortir d'une situation difficile et préserver leur dignité.
La cérémonie de remise des diplômes a été marquée par la présence du gouverneur de la préfecture des arrondissements Al Fida Mers Sultan, Chakib Belkaid, qui a supervisé la remise de diplômes à une partie des bénéficiaires ayant achevé des formations intenses dans divers domaines et ce, dans le cadre de projets ciblés par l'Initiative nationale pour le Développement humain (INDH) et en partenariat et coopération avec les autres partenaires.
Ces formations consistent en des ateliers sur les "Plantes et huiles", "Fabrication de bijoux et accessoires", "Coiffure professionnelle", "Haute couture traditionnelle", "Art de l'impression et de la publicité", "Hijama (extraction de substances toxiques du corps à l'aide d'une ventouse) et massages aux huiles naturelles", "broderie sur ordinateur" et "Garderie".
Roukaya Bouaddine, cheffe de Division de l'action sociale à la préfecture des arrondissements Al Fida Mers Sultan, a rappelé, dans une déclaration à M24, la chaîne de l'information en continu de la MAP, que le "Centre social Darna pour les femmes en situation difficile" a vu le jour au cours de la crise mondiale du Covid-19, notant que dans le cadre des mesures préventives décidées par le gouvernement, en exécution des hautes instructions de SM le Roi Mohammed VI, de nombreux sans-abris ont été accueillis pour les protéger des répercussions de cette crise sanitaire.
Ainsi, le centre a été complètement réhabilité et équipé dans le cadre de l'INDH afin d'accueillir et de former ce groupe de personnes, composé principalement de filles et de femmes abandonnées ou de mères célibataires, le but étant d'assurer leur indépendance et les réintégrer dans la société, sur les plans social et économique, a-t-elle ajouté.
Et de souligner que ce centre assure ses différentes formations en partenariat avec "l'Association Clé et Solutions (Miftah wa Houloul)", porteuse du projet, et la Direction provinciale de l'Education nationale Al Fida Mers Sultan, dans le cadre de l'école de la Deuxième chance - nouvelle génération, ainsi qu'avec la Délégation de l'Entraide nationale au niveau de la préfecture.
Mme Bouaddine a expliqué que les bénéficiaires de ces formations sont intégrées dans le marché du travail à travers des plateformes de jeunes, ou sont encadrées dans le cadre de coopératives grâce à des fonds issus du programme III de l'INDH (Amélioration du revenu et inclusion économique des jeunes), comme contribution au soutien à l'économie sociale et solidaire.
Dans ce sillage, elle a expliqué qu'en raison de la saturation de l'assiette foncière au niveau de la préfecture Al Fida Mers Sultan, l'association Miftah wa Houloul, dans une première au niveau local, a créé un espace pour accueillir les coopératives créées au titre de l'année en cours afin d'accompagner et d'encadrer temporairement en vue d'assurer leurs indépendance et continuité.
Le centre, depuis sa création en 2020, a contribué à la formation de plus de 500 bénéficiaires, a rappelé Mme Bouaddine, notant que sa capacité est estimée à environ 150 bénéficiaires de ces formations, qui sont proposées sur des périodes variables, dans lesquelles les compétences de chaque bénéficiaire sont prises en compte de manière individuelle.
Pour sa part, Mme Samira Bakkali, présidente d'honneur et fondatrice de l'Association Miftah wa Houloul, a souligné, dans une déclaration similaire, le rôle des projets de l'INDH dans l'amélioration de la situation des personnes en une situation de vulnérabilité, afin de construire une société cohérente et saine, notant que "le résultat d'aujourd'hui est l'un des fruits de cet important chantier royal".
Elle a également salué les efforts déployés par tous les partenaires de l'association, notamment le ministère de l'Intérieur, le pouvoir judiciaire, l'autorité locale, le secteur de l'éducation, ainsi que la presse, "qui ont tous contribué à sortir ces femmes de leurs conditions difficiles".
Selon les données de la préfecture sur le financement du projet "Centre Social Darna", le coût d'équipement s'élève à 2 MDH, en plus de 500.000 dirhams pour l'acquisition d'un moyen de transport et de moyens généraux de formation et 544.820 DH pour diverses prestations. Le montant du soutien alloué au titre de l'année 2023 s'élève à 200 mille dirhams.