Les autorités burkinabè n’ont pas donné suite à la proposition de nomination d’un nouvel ambassadeur français dans le pays, rapporte Le Monde. Une dépêche de Apa, précise que selon Le Monde, Ouagadougou a désapprouvé la nomination du diplomate Mohamed Bouabdallah, pressenti pour remplacer Luc Hallade, dont le départ avait été demandé en fin d’année 2022 par les militaires au pouvoir. Des sources diplomatiques ont confié à Apa que Paris va soumettre le nom de l’actuel ambassadeur au Tchad, Bertrand Co-chery, pour prendre la tête de l’ambassade de France à Ouagadougou.
Le chargé d’affaires de l’ambassade de France au Burkina, René Consolo, devrait également quitter son poste en fin juillet 2023, sans successeur. Les raisons des refus demeurent officiellement inconnues. Mais depuis l’accession au pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré, tourné plus vers la Russie, les relations entre le Burkina et la France se sont beaucoup détériorées.
Rappelons qu’en janvier dernier, les autorités ont demandé et obtenu le départ des 400 soldats français de la Task Force Sabre, basé à la périphérie de Ouagadougou avant de dénoncer, début mars, l’accord d’assistance militaire, signé en 1961 avec la France.
Fin janvier 2022, les autorités de Transition avaient déjà demandé le départ de Luc Hallade, ancien ambassadeur de France au Burkina Faso. Au début de ce mois, les autorités militaires ont dénoncé les accords fiscaux de non double imposition entre le Burkina et la France, estimant que Ouagadougou perdait entre 40 et 50 milliards de Fcfa alors que le pays ne dispose d’aucune entreprise établie en France.